On trouve de tout sur le chemin des Iscles à Saint-Laurent-du-Var dans les Alpes-Maritimes ! Des déchets de chantier, des matelas, des carcasses de voiture ou de bateaux. La mairie lutte contre ces incivilités, mais les détritus sont jetés sur des terrains appartenant à des propriétaires privés.
Cela fait des années que cela dure. Et la situation devient de pire en pire. À Saint-Laurent-du-Var, il est un chemin qu'il ne fait pas bon emprunter. C'est le chemin des Iscles, il est parallèle au fleuve Var et à la route départementale 6202 bis. Les détritus s'amoncellent sur le bord de la voie.
Et c'est de pire en pire, malgré les contrôles réguliers des forces de l'ordre. Frédéric Berthoin est responsable de la brigade environnement à la police municipale de Saint-Laurent-du-Var.
On arrive à verbaliser en flagrant délit, par rapport au code pénal. L'infraction part de 35 euros à 1500 euros. Et si on prend quelqu'un en flagrant delit en train de déposer, on intervient, on verbalise et on peut même effectuer une saisie du véhicule !
Frédéric Berthoin, responsable brigade environnement Police municipale de Saint-Laurent-du-Var
Il y a bien la vidéoverbalisation - deux caméras ont été positionnées sur un secteur de 500 mètres où les dépôts sont récurrents -, le titulaire de la carte grise reçoit l'amende et il est ensuite convoqué par la police mais manifestement, cela ne suffit pas.
Ces dépôts sauvages sont d'autant plus incompréhensibles que la Métropole propose plusieurs déchetteries dans les alentours, à Carros, Gattières ou encore Castagniers. L'accès est gratuit pour les habitants dans la limite de deux tonnes par an et par foyer.
Des déchets sur des terrains privés
Qui doit nettoyer ? Normalement, pas la mairie puis que ces décharges sauvages sont situées en bord de route, aux abords d'une entreprise, et sur des terrains privés qui ne sont pas clôturés. Les propriétaires devraient donc procéder au nettoyage à leurs frais, mais la municipalité a décidé de les aider. Le maire, Joseph Segura, ne mâche pas ses mots.
Ce n'est pas normal ! Les propriétaires sont victimes de ces dépots sauvages effectuées par des entreprises "voyous"
Joseph Ségura, maire de Saint-Laurent-du-Var
Il rappelle que "l'incivisme est un problème national, partout il y a un comportement, une attitude qui change et on pense que la rue est une poubelle". Et après on-dit : que fait la mairie ?"
Quelles solutions ?
Un permis de construire a été déposé par l'entreprise "victime" pour qu'elle puisse construire en bord de route ce qui préviendrait les dépôts sauvages, mais en plus du coût des travaux, elle devra débourser 12 000 euros pour enlever cette montagne de déchets. Concernant les petits propriétaires, la mairie cherche à sécuriser leurs parcelles sans trop les pénaliser financièrement.