Vague de chaleur : comment certaines professions comme celles du BTP s’adaptent à la montée du thermomètre ?

Irrespirable, lourd et humide, l’air sera étouffant jusqu'à vendredi. Météo France annonce des températures qui vont dépasser les 30°C dans les Alpes-Maritimes et les 39°C à l’est du Var. Face à ce risque sanitaire, un décret permet de prendre en compte la canicule comme motif de chômage technique.

Le secteur du BTP dans les Alpes-Maritimes représente 5 000 entreprises actives avec plus de 22 000 salariés. Tant d’ouvriers qui doivent être impérativement protégés en période de canicule. C’est pourquoi un décret attendu depuis des années a été pris le 28 juin. Il permet l’indemnisation des ouvriers en chômage technique en raison de conditions météorologiques les empêchant de travailler dans de bonnes conditions, comme la pluie, la neige, le gel des vents forts et dorénavant la canicule.

Une victoire pour le secteur du BTP, comme à Toulouse. "Cela fait au moins dix ans que nous travaillons sur ce sujet, c'est vraiment une satisfaction d'obtenir ce décret", se félicite Patrick Blanchard, secrétaire national à la CFDT Construction et bois.

"C'est un peu nouveau"

Les salariés reçoivent une indemnisation à partir de deux jours chômés. L'indemnisation est versée par une "caisse nationale de surcompensation" abondée par des "cotisations intempéries" versées par les entreprises du BTP.

Cela pourrait d'ailleurs coûter très cher si le régime de chômage intempérie ne prenait pas en charge les manques à gagner. "C’est la raison d’être de notre organisme qui se veut être un organisme de protection sociale et qui en fait va mutualiser le risque intempéries avec l’ensemble des entreprises de la profession", explique Philippe Gautier, vice-président de la caisse des congés payés bâtiment Méditerranée. 

C’est un peu nouveau donc nous aurons besoin d’un peu de recul pour analyser in fine le cout de cette disposition.

Philippe Gautier

à France 3 Côte d’Azur

Cette caisse avait été créée après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le secteur avait besoin de recruter massivement pour réaliser de nombreuses reconstructions. Il s’agit d’un régime particulier réservé aux salariés du BTP.

Toutes les villes touchées par la canicule logées à la même enseigne

Ce décret étant national, on retrouve la même situation dans toutes les villes de France touchées par de fortes chaleurs. Comme à Nice notamment. 

Lors de vigilance rouge ou orange ou d’arrêtés préfectoraux, les chantiers seront tout simplement mis à l’arrêt car ce décret incite les responsables à stopper les chantiers plus facilement.

Quand les températures sont vraiment très élevées et qu’elles avoisinent les 35 ou 40°C, on peut mettre en danger la sécurité des salariés.

Didier Parrini, directeur général adjoint de la caisse des congés et intempéries du BTP

à France 3 Côte d’Azur

Dans le Var, le travail sur les chantiers en extérieur est désormais interdit en cas d'alerte à la canicule. Mercredi 10 juillet, un pic de chaleur a été atteint avec presque 40°C à Cogolin. C'est 9°C de plus que les normales saisonnières.

Ce week-end promet d'être tout aussi chaud avec 34°C à Draguignan et 32°C à Saint-Tropez. Si les jours de canicule sont nombreux, cela pourrait avoir une incidence sur le planning des travaux et entraîner des retards importants des chantiers mais dans ce cas, la santé des travailleurs semble primer.

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