À l'est de Nice, le quartier résidentiel de Cimiez, sur les hauteurs de la ville, connaît depuis plusieurs jours une flambée des actes de dégradations. La mairie a promis, face aux riverains, davantage de moyens techniques et des patrouilles renforcées pour tenter de trouver le ou les auteurs.
La tranquillité d'un quartier résidentiel situé à l'est de Nice est troublée depuis le 6 mars. Véhicules et végétation ont brûlé. La voie publique comporte encore les stigmates de ces feux.
Depuis le mois de janvier, une quinzaine de signalements ont été enregistrés par les forces de l'ordre. Ces dégradations volontaires ont débuté par des vitres cassées, a fait savoir l'adjoint au maire Anthony Borré.
Dans ce quartier de Cimiez, qui est un quartier paisible, nous avions depuis le mois de janvier des actes de délinquance qui ont commencé par des bris de glace dans quelques véhicules, qui se sont intensifiés, il faut bien le dire, depuis trois semaines avec des véhicules incendiés.
Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice
Le premier adjoint au maire de Nice, Christian Estrosi, s'est rendu sur place ce lundi 18 mars pour rencontrer les riverains et la presse. Il a prôné "une seule réponse", celle de la "fermeté".
Sur le terrain à Cimiez pour échanger avec les riverains victimes d’actes de délinquance récurrents ces dernières semaines. Une seule réponse : la fermeté.
— Anthony Borré (@anthony_borre) March 18, 2024
Dès vendredi, 6️⃣ caméras de sécurité supplémentaires seront installées dans le quartier.#Nice06 pic.twitter.com/FWi4t1uVnC
Caméras ajoutées et patrouilles renforcées
Les voitures ne sont pas les seules à porter trace de ces feux volontaires. Sur la jeune journée du dimanche 17 mars, 6 cyprès ont été incendiés.
Le premier adjoint a affirmé que 6 caméras complémentaires doivent être installées dans la semaine, "dans des endroits stratégiques du quartier" évoque Anthony Borré, les patrouilles de police sont également renforcées.
Le but étant d''identifier cet individu" poursuit l'adjoint qui pense "qu'il a agi de manière isolée puisqu'il semble s'en prendre à tout ce qui est sur son passage".
La piste d'un pyromane ?
La piste d'un pyromane est ainsi envisagée. Même s'il ne s'avoue "pas formel" à ce propos, le premier adjoint "souhaite que l'on puisse évidemment retrouver sa trace, son identité, dans les plus brefs délais, pour que ce quartier retrouve sa quiétude". Surtout au vu de la répétition de ces actes en l'espace de quelques mois.
Il y a une forme de récurrence depuis quelques semaines. S'ils étaient en nombre, je pense que notre réseau de caméras de vidéoprotection nous aurait permis d'identifier un groupe.
Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice
Dans ce quartier réputé et bourgeois, la crainte des riverains croît à mesure de ces faits divers. À leur énumération, Eric, un habitant, espère que "celui ou ceux" qui se prêtent à "ces actes de vandalisme" soient arrêtés.
Le dernier épisode de ces incendies est toujours en tête de ce riverain. "Récemment, on a assisté aux feux de cyprès, c'était avenue de Béarn, hier soir (dimanche 17 mars, NDLR), avec les pompiers, et la police nationale."
Pas de psychose pour le moment, "mais tout le monde en parle" juge-t-il. Un autre résident du quartier évoque, lui, "des voitures fracturées, des vitres cassées, des voitures incendiées" dans ce quartier que tous trouvent très calme, et qui connaît un "bouleversement".
Tous espèrent voir les hauteurs de Cimiez, un endroit "jamais confronté à des faits de cette nature" dixit Anthony Borré, retourner à une forme de normalité.