Faire découvrir, partager et transmettre l'héritage de ses ancêtres aux Français, c’était le rêve de Toshie Senseï, Japonaise d'origine et Azuréenne d'adoption. C'est dans la cité niçoise qu'elle décide de poser ses valises et d'enseigner sa langue natale. Son école propose également des ateliers d'initiation aux arts traditionnels nippons.
Toshie Senseï est née à Osaka, la troisième plus grande ville du Japon, au début des années 1970, où elle a vécu jusqu’en 2001. Elle débarque sur la Côte d'Azur, à Nice (Alpes-Maritimes) - en ce triste jour du 11 septembre 2001 - pour y passer un mois de vacances et perfectionner son niveau de français.
Elle décide de rester vivre dans la capitale azuréenne où elle fonde une famille et une école qui propose des cours de japonais et une initiation aux coutumes ancestrales nippones.
"Quand vous voulez apprendre la langue (japonaise), il y a YouTube, les applications, toutes les méthodes possibles qui se trouvent en ligne. Mais, dans mon cours, il y a le contact, l’échange entre le professeur et les élèves", explique la professeure de japonais.
L'histoire d'amour de Toshie Senseï avec l'Hexagone remonte au berceau. Sa grand-mère - dont le frère était scolarisé dans une école française - lui chantait la "Marseillaise" lorsqu'elle était petite fille. Un chant patriotique et révolutionnaire qu'elle finira par connaître par cœur.
Made in Japan, la culture du détail
La sophistication, la délicatesse, la culture du détail est poussée à l’extrême au pays du soleil Levant dont les traditions sont toujours très précises et codifiées.
Parler parfaitement le japonais, cela ne suffit pas. Il faut connaître la culture, le comportement en société. Chez nous, au Japon, c’est très important…
Toshie Senseï
L'école Tsubaki propose également des ateliers culturels japonais pour s'initier aux arts traditionnels tels que le Shodo (calligraphie japonaise), l'Origami (art du pliage du papier) ou encore l'Ikebana (art floral japonais) également connu sous le nom de "kadō".
Des séances d’habillage de kimono, littéralement "chose à porter" sont organisées régulièrement. Cette tunique cousue dans une seule pièce aux manches très amples et fermée par une large ceinture "obi" est le vêtement traditionnel japonais par excellence.
Les kimonos des hommes sont plutôt sombres, noirs, gris ou bleu marine, tandis que ceux des femmes sont plus longs et souvent plus clairs et colorés.
Chaque atelier est enseigné par un maître spécialisé dans son art respectif.
Si l'art de vivre au pays du Soleil Levant est très différent de celui cultivé en France, les deux pays partagent le fait d'avoir une histoire riche et particulière, rapporte Toshie Senseï. Les Japonais et les Français sont également deux peuples qui nourrissent un grand intérêt les uns vis-à-vis des autres.