La ville de Nice annonce ce dimanche que la cour administrative d’appel a validé la déclaration d’utilité publique de son projet de rénovation de cette maison emblématique de la Promenade-des-Anglais.
Oui, la ville de Nice reste propriétaire de la villa Luna, dont la restauration a été inaugurée il y a dix jours seulement. Ainsi en a décidé la cour administrative d’appel de Marseille, en validant la déclaration d’utilité publique (DUP) signé par le préfet des Alpes-Maritimes en 2013… et objet d’une longue bataille juridique depuis.
Cette DUP constituait le point de départ du rachat et de la restauration, par la ville de Nice, de cette villa de 600 m² sur trois niveaux. Abandonnée par sa propriétaire, squattée au début des années 2000, cette bâtisse était devenue une véritable verrue sur la Promenade-des-Anglais.
3,1 millions d'euros de travaux
Devenue propriétaire, la ville de Nice a fait réaliser 3,1 millions d’euros de travaux pour remettre en état ce bien d’exception et le mettre à la disposition des associations de la commune ainsi qu’un centre Animanice.
Ce dimanche, la ville de Nice annonce dans un communiqué que "la Cour administrative d’appel de Marseille a rejeté la demande de Mme Al Refai relative à ce bâtiment, déclarant de ce fait la villa d’utilité publique. La Cour condamne également Mme Al Refai à dédommager la ville de Nice à hauteur de 2.000 euros".
Cette décision de justice signe la fin des contentieux qui, depuis bien trop longtemps maintenant, freinent ce dossier. La détermination de la ville de Nice et la mobilisation des habitants sont enfin justement récompensées et le patrimoine niçois peut se féliciter de retrouver une villa belle époque reconstruite à l’identique, témoin de l’élégance des villas du bord de mer du début du siècle dernier.
Les décisions administratives se suivent et ne se ressemblent décidemment pas pour la ville de Nice. Cette annonce concernant la villa Luna intervient le jour même où est révélé par Nice-Matin le rejet, au grand dam de la mairie, d’une autre DUP, celle du projet de crèche en lieu et place de la mosquée En-Nour.