Villefranche-sur-Mer règlemente le mouillage dans sa rade

La commune créé une ZMEL, zone de mouillage et d'équipements légers, qui permet à un nombre limité de plaisanciers de s'amarrer à des bouées de mouillage.

Villefranche-sur-Mer, c'est sans doute l'une des plus belles rades du monde.

Une rade naturelle, abritée, très prisée des plaisanciers… prisée au point que dès l'arrivée des beaux jours, les bateaux mouillent par centaines, en jetant l'ancre et en arrachant les herbiers de posidonies, considérés comme le poumon de la Méditerranée.

Mais ça, c'était avant. Désormais, le mouillage est réorganisé et sur certaines zones, les places sont limitées. 60 au total. Des "coffrets de mouillage" sont en cours d'installation et ils permettront aux bateaux de s'amarrer tout en protégeant les fonds marins. Pour faire simple, il s'agit d'un système d’ancrage fixé sur le domaine public maritime. La bouée est munie d'une chaîne et d'un anneau, et le tout  reste en poste même en l’absence de navire.

Deux ZMEL pour Villefranche

Villefranche a donc décidé de créer deux ZMEL, c'est-à-dire des "zone de mouillage et d'équipements légers". L’une sera située dans le secteur des Marinières, en face du Palais de la Marine, l’autre à la Darse, dans le secteur de Rochambeau où les bouées sont déjà installées.

Chacune d'entre elles comprend 30 emplacements soit 60 bouées au total pour les deux zones. 25% devront être disponibles en permanence pour la plaisance de passage.

L'autorisation de création d'une ZMEL est délivrée par décision du préfet de département, prise conjointement avec le préfet maritime, et elle prend la forme d'une convention négociée et conclue entre le porteur de projet, en l'occurrence la commune de Villefranche-sur-Mer qui sera chargée de gérer le site. 

On ne pourra plus mouiller de façon indistincte où on souhaite sans regarder au préalable quelles sont les zones autorisées et interdites. Il y aura plusieurs types de zones, ces ZMEL, avec une quinzaine de places à la journée, mais aussi des zones autorisées au mouillage sur des fonds sableux, mais là, c'est du mouillage à la journée.

Mathieu Ehrard

délégué à la mer et au littoral, préfecture des Alpes-Maritimes

Le relevage d'épaves pour la ZMEL

Dans le secteur des Marinières, étape indispensable avant d'installer les bouées d'amarrage, il convient de nettoyer les fonds marins, "un cimetière d'épaves de bateaux" au fond de la rade. Il y en a une quinzaine à remonter qui gisent pour certaines à 15 mètres de profondeur.

Relever un bateau a un coût : 20 000 euros par carcasse. 

4 millions de plaisanciers en France

Face à l’augmentation du nombre de plaisanciers en France, il y en a 4 millions d'après les chiffres communiqués par le ministère de la Mer, le mouillage des navires représente donc un enjeu économique, mais aussi environnemental pour les communes littorales.

Il y a toujours la possibilité de jeter l'ancre, ce mouillage est qualifié de "forain", ou de réserver une place dans un port, il y en a 470 en France, soit 164 000 places dont
18 000 réservées aux navires de passage.

Mais les ZMEL tendent à se multiplier, il y en a désormais 300 dans le pays, ce qui représente 34 000 places dont 8 500 réservées aux navires de passage. 

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