Depuis quelques années, les goélands sont de plus en plus nombreux à Nice. Autrefois cantonnés sur le littoral, ils n'hésitent plus désormais à investir le centre ville. Des volatiles bruyants, parfois même agressifs, qui forcent la mairie à agir.
Sur le marché aux poissons de la place Saint-François, dans le vieux-Nice, ils guettent. Perchés par dizaines sur les tentes, les toits des immeubles ou sur les voitures. Les goélands sont de plus en plus nombreux à Nice. Ils font peur, car leur comportement ne se limite plus au chapardage de poisson sur les étals. Un poissonnier témoigne:
"J'étais sur mon balcon et ils se sont attaqué à un chat. Il était six heures et demie le matin. Ils l'ont massacré".
L'an dernier, alors qu'une retraitée lisait son journal sur la promenade des Anglais, son yorkshire avait été emporté au large par un groupe de goélands, puis jeté en mer avant d'être dévoré.
Une espèce protégée
Dans les grandes villes, l'oiseau est devenu moins farouche. Il n'hésite plus à s'approcher des centres urbains. Il installe son nid sur les toits et faitbeaucoup de bruit quand ses petits naissent au printemps. Deux goélands, tués par des tirs de carabines, ont été retrouvés le mois dernier dans le quartier de Cimiez, preuve du ras-le-bol des riverains.
La municipalité a décidé d'agir, comme d'autres villes sur le littoral atlantique, pour limiter la reproduction. A partir du printemps prochain, elle fera stériliser les oeufs dans les nids.
"Les oeufs des goélands sont stérilisés. C'est une espèce protégée, et il est interdit de stériliser les goélands eux-mêmes."
Un comptage de ces oiseaux et de leurs nids est programmé pour l'automne. Il devrait permettre d'établir une cartographie précise de leur présence.
Intervenants:
- Jean-Claude Regnault, poissonnier
- Françoise Leblanc, enquêtrice Société de Défense des Animaux
- Hélène Salicetti, déléguée à la Protection animale (Ville de Nice)