"Vous ne protégez personne ici" : après l'incendie meurtrier de Nice, émotion et colère des habitants lors d'un hommage aux victimes

Alors que le parquet a ouvert une enquête criminelle après la mort de 7 personnes d'une même famille dont trois enfants à la suite d'un incendie dans un immeuble du quartier des Moulins, les habitants se sont recueillis au pied du bâtiment.

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Une fleur blanche à la main, l'heure est au recueillement, jeudi 18 juillet dans la soirée. C'est tout un quartier traumatisé par le drame survenu dans la nuit de mercredi à jeudi qui s'est donné rendez-vous au pied de l'immeuble. C'est à cet endroit, au 38 avenue de la Santoline à Nice, que sept personnes de la communauté comorienne ont trouvé la mort suite à l'incendie de leur appartement.

Les victimes sont trois adultes, un homme de 45 ans et deux femmes de 46 et 22 ans, et trois enfants de 5, 7 et 12 ans.

Une visite surprise, celle de Dante, capitaine de l'OGC Nice, qui a souhaité montrer la solidarité du club dans l'épreuve et le chagrin. 

Un recueillement, des prières, jusqu'à l'arrivée de Christian Estrosi, maire de Nice et de son premier adjoint, Anthony Borré. 

"Un moment de fraternité qui demande beaucoup de dignité"

La mine grave, les deux élus se mélangent à la foule. "C'est un temps de fraternité qui mérite beaucoup de dignité, l'heure de la justice viendra", explique le maire de Nice.

Mais la colère de certains ne se fait pas attendre. "On n'entend rien, on n'est pas à un mariage !" Une habitante prend à partie les élus sous les applaudissements. 

Vous ne protégez personne ici. Aujourd'hui c'est une famille, demain c'est tout le monde. Vous ne venez que quand il y a les caméras et qu'il n'y a rien.

Une participante à l'hommage aux victimes

Interpellé sur l'absence d'extincteur, Anthony Borré explique qu'ils sont obligatoires dans les parties techniques, pas dans les cages d'escalier où ils peuvent être l'objet d'incivilités". 

Alors que le quartier est gangréné par les trafics de stupéfiants et l'insécurité, Ibrahim Madi, militant associatif et membre du conseil national de la ville prend de son côté la parole pour souligner que les caméras de surveillance sont importantes mais qu'il faut remettre de l'humain, un lien entre le médiateur, les habitants et la municipalité. 

La solidarité et une cagnotte en ligne

Pour le représentant de la communauté comorienne, Najim Maeja, l'heure est au recueillement, à la prière et à la solidarité. Une cagnotte en ligne a d'ailleurs été ouverte pour venir en aide aux proches des victimes. "Un soutien pour la famille même si ça ne peut bien évidemment combler cette épreuve et cette peine", assurent les organisateurs. Elle a déjà recueilli 17 783 euros.

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