"Par pitié, faites quelque chose Monsieur le maire !" : après l'incendie meurtrier de Nice, des habitants du quartier des Moulins interpellent Christian Estrosi

Le maire de Nice a dû venir à la rencontre d'habitantes du quartier qui l'ont interpelé pour dénoncer le climat d'insécurité qui règne dans cette partie de la ville.

"Il n'y a aucune sécurité, on n'est pas entendu, et on est délaissé". Le maire de Nice, Chrisitian Estrosi, a été interpellé par des habitants du quartier des Moulins après le violent incendie qui a fait 7 morts dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 juillet. Aux côtés de Gabriel Attal en déplacement à Nice, l'édile avait un peu plus tôt salué la mémoire des victimes, "des républicains", "des Français" d'origine comorienne, "qui plus est une famille qui m'était très proche, qui partage avec moi depuis des années des moments forts de temps familial, de temps de culte, de culture."

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"On sent bien qu'il y a une pauvre famille innocente, exemplaire, qui a été victime d'une guerre qui n'est pas la leur", avait ajouté Christian Estrosi, "pour moi le maire de Nice ce n'est pas possible". Mais en marge de ce point presse avec le Premier ministre, des habitants ont manifesté leur colère et ont souhaité que l'élu vienne parler avec eux.

"Monsieur Estrosi doit venir nous voir"

"Vous voyez là, tous ces gens sont solidaires, a lancé une habitante. On dit le quartier des Moulins, il est pourri, on est solidaires, on travaille, tous se lèvent le matin, on va travailler. On n'est pas des dealers, on est des gens honnêtes. Il y a des gens qui sont morts, ce ne sont pas des insectes. Monsieur Estrosi doit venir nous voir et doit communiquer avec nous."

Objet de la colère de ces femmes : le sentiment d'abandon et des accusations visant les secours qui auraient mis trop de temps à intervenir sur l'incendie. "Je suis en train d'entendre sur toutes les chaînes que les pompiers ont mis moins de 10 minutes pour venir. Ils ont mis plus de 40 minutes pour venir, 10 minutes pour se garer une fois qu'ils se sont garés, ils ont cherché le point d'eau, ils ont commencé à éteindre le feu au bout d'une heure", a lancé une personne se présentant comme une habitante du quartier à Christian Estrosi lorsque ce dernier est venu à leur rencontre. Contactés par France 3 Côte d'Azur, les pompiers affirment de leur côté que temps d’intervention a été de 10 minutes selon eux.

Estrosi assure qu'une réponse forte sera apportée vendredi

"On a connu des règlements de comptes, des violences, mais on n'a jamais connu une famille qui a été brûlée comme ça !, a expliqué une autre habitante. Par pitié, faites quelque chose Monsieur le maire !" Face à ces reproches, Christan Estrosi a tout d'abord présenté son bilan en matière de rénovation dans le quartier. "J'entends ce que vous me dites et naturellement mon devoir est et de l'écouter, a lancé l'élu. Ma responsabilité publique, c'est de veiller à ce que l'État soit à la hauteur de ses engagements et que la justice soit sans pitié à l'égard de celles et ceux qui ont commis un tel crime."

Et quand les habitantes l'ont pressé d'apporter des solutions rapides à une situation qu'elles jugent intenable, le maire de Nice a assuré que des décisions seraient prises dès vendredi. "Je réunis demain matin le conseil de métropole pour désigner de nouvelles instances et je vais faire des propositions très fortes dans notre organisation administrative pour qu'elle soit encore plus proche de vous, a-t-il martelé. Demain, vous entendrez la réponse. Elle sera très forte, je vous le promets."

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