Il faudra attendre "mercredi ou jeudi" pour avoir une première estimation sur le coût de ces intempéries qui ont fait 19 morts et un disparu.Les assureurs ont mis en place des "procédures d'urgence" pour pouvoir dédommager "dans les deux mois" les victimes.
Les assureurs ont mis en place des "procédures d'urgence" pour pouvoir dédommager "dans les deux mois" les victimes d'une grande partie des dégâts causés par les intempéries meurtrières sur la Côte d'Azur, certains ayant
déjà assoupli lundi le dispositif d'indemnisation.
Procédures d'urgence
Pour accélérer la prise en compte des dossiers, les compagnies d'assurance ont mis en place des "procédures d'urgence" comme le "renforcement des capacités d'accueil téléphonique et la mobilisation des experts", a indiqué l'Association française de l'assurance (AFA). Et Bernard Spitz, le président de cet organisme, qui regroupe la fédération française des sociétés d'assurances et le Groupement des entreprises mutuelles d'assurance (Gema), s'est rendu sur la Côte d'Azur pour "veiller à la bonne coordination avec les élus, les pouvoirs publics, les assureurs et les représentants des compagnies"."veiller à la bonne coordination avec les élus, les pouvoirs publics, les assureurs et les représentants des compagnies
Par exemple à Biot, où trois personnes sont mortes dans une maison de retraite, le mot d'ordre est de ne "rien jeter avant le passage de l'expert, faire un maximum de photos, se ménager le plus de preuves", indique Edith Pincovari, juriste à la mairie. "Il y a beaucoup d'entreprises qui ne pourront pas fonctionner avant longtemps (...)", décrit de son côté Nathalie Bret, adjointe au maire.
C'est le cas de la verrerie de Biot, défigurée en vaste cloaque jonché de machines inutilisables, de verre pillé, de bouts de bois et même de réfrigérateurs venus d'on ne sait où. "La dernière fois qu'on avait eu un sinistre, en 2005, on en avait eu pour environ 500.000 euros de dégâts, et ça avait pris entre 6 mois et 2 ans pour être remboursév par les assurances", se souvient le patron Serge Lechaczynski. "Là, il y en a pour plusieurs millions d'euros", déplore-t-il.
Dans les deux mois
Allianz France s'attendait à recevoir le double de sollicitations par rapport à un lundi ordinaire, selon un responsable. "Une grande partie des sinistres seront réglés dans les deux mois qui viennent", ne nécessitant pas l'intervention d'un expert, a affirmé Bernard Spitz.Première estimation mercredi ou jeudi
Mais il faudra attendre "mercredi ou jeudi" pour avoir une première estimation sur le coût de ces intempéries qui ont fait 19 morts et un disparu. "On est dans des dégâts importants sur une zone restreinte", a-t-il souligné. Toutefois, "on n'est pas dans des chiffres d'une amplitude considérable comme on a pu le connaître dans des incidents de type Xynthia ou pire, la tempête de 1999", qui avait traversé toute la France, a estimé M. Spitz. Si certains sinistres sont faciles à déterminer (véhicules, dégâts des eaux), d'autres prendront plus de temps (comme les maisons fissurées).'Bilan de la situation'
Sachant que les factures sont souvent perdues dans les intempéries, Allianz s'est engagé à "faciliter (le versement des) acomptes" au vu des premières déclarations sans attendre de justificatifs ou constats d'experts. Mardi, le bureau de l'Association française de l'assurance (AFA) se réunira pour faire le "bilan de la situation" et "prendre des dispositifs particuliers comme d'étendre la durée de déclaration des assurés".Chez Allianz France, c'est déjà chose faite. "On a décidé hier (dimanche) soir d'allonger ce délai de déclaration jusqu'au 5 décembre", a affirmé son directeur de l'indemnisation services clients, Franck Le Vallois. Les assurés doivent normalement déclarer leur sinistre dans les dix jours qui suivent la parution de l'arrêté de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle au Journal officiel. Cet état qui permet d'accélérer l'arrivée des aides publiques sera décrété par arrêté ministériel mercredi.
Prévention
Si les assureurs affirment en choeur que cet épisode isolé "n'aura pas d'impact" sur les tarifs des polices d'assurance, tous font valoir que "la répétition" de ces phénomènes météo "est un autre sujet" et citent "la prévention" comme réponseà y apporter. A cet égard, l'AFA annonce qu'elle publiera en novembre "la plus importante étude faite en France sur les perspectives de coûts en matière de dommages liés aux catastrophes naturelles", qui porte sur les 25 prochaines années.
Les assureurs se mobilisent :