La police enquête à la mairie d'Eze concernant des opérations immobilières et des marchés publics

Le Parquet de Nice a ouvert une enquête préliminaire pour trafic d'influence, actif et passif, prise illégale d'intérêts, détournements de fonds publics et favoritismes. Une opération de police s'est déroulée ce 9 juin à la mairie et dans une société de cette commune des Alpes-Maritimes.

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Ce mercredi 9 juin, des policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales et de la Police judiciaire de Nice se sont rendus ce mercredi à la mairie d'Eze-sur-Mer (Alpes-Maritimes), indique le Procureur de la République, confirmant une information de nos confrères de Nice Matin.

Les enquêteurs ont également ciblé le domicile de Stéphane Cherki, le maire d'Eze, ainsi que des locaux de sociétés et d'établissement hôteliers ou de restauration.

Ces opérations s’inscrivent dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nice le 26 avril 2021 des chefs de trafic d'influence, actif et passif, par ou l'égard d'une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, de prise illégale d'intérêts, de détournements de fonds publics par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public et de favoritismes ainsi que de recel et complicité de ces infractions.

Parquet du Procureur de la République

Les policiers s'intéressent aux "circonstances de plusieurs opérations immobilières et de marchés publics consentis par la municipalité, pour l'essentiel, depuis 2014 sous les mandats successifs de son maire actuel, Stéphane Cherki". Contacté, ce dernier se dit "étonné" par cette venue policière et assure n'avoir rien à se reprocher.

"Les policiers sont venus chercher le dossier de la Brasca suite à un contrôle de la Chambre régionale des comptes qui estimait que ce terrain n'avait pas été vendu assez cher", poursuit-il.

"Je ne me reproche rien du tout"

Il s'agit là de la vente d'un terrain de la commune à la Principauté de Monaco en 2017, pour 20 millions d'euros. C'est ici que l'Automobile club de Monaco y entrepose les équipements de ses Grands prix.

"C'était une vente exceptionnelle qui a nécessité deux ans de négociations", précise l'édile ézasque.

Je ne me reproche rien du tout. J'ai vendu à un Etat et je rappelle que, à l'époque, la préfecture n'avait pas retoqué cette vente.

Stéphane Cherki, maire d'Eze

Le rapport de la Chambre régionale des comptes, à l'origine de ces opérations de police, sera à l'ordre du jour du prochain conseil municipal qui aura lieu ce jeudi.

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