Pendant 20 ans, Etat, Région, départements ont parlé de la LGV entre Nice et Marseille. Le projet trop cher et polémique a été abandonné. Les décideurs présentent maintenant d'une "ligne nouvelle", mais pas à grande vitesse. Elle doit notamment passer en 2030 par Grasse, Cannes, Sophia et Nice.
Le directeur régional adjoint de RFF (Réseau ferré de France) : Jean-Michel Cherrier est venu présenter à Nice les grands contours d'un projet de "nouvelle ligne" aux élus du département. Il faut dire que les usagers ont plus que souvent l'occasion de faire part de leur mécontentement. Entre les retards et les pannes, en passant par une offre insuffisante, la coupe est pleine...! D'où la nécessité de trouver une solution pour améliorer la fréquence et la qualité des trains.Au départ, "la nouvelle ligne" s'appuiera sur l'actuelle voie Cannes-Grasse en aérien, puis disparaîtra sous terre jusqu'à la future gare de Sophia-Bréguières et Saint-Laurent-du-Var. Elle franchira le Var sur un viaduc et parviendra au secteur MIN-Aéroport. Telles sont les zones de passage préférentiel et non pas le tracé définitif.
Gain de temps, désengorgement du trafic, fin des paralysies en cas de pannes, le projet est pour le moins séduisant.
2 ultimes précisions et non des moindres :
Le coût : 4,2 milliards d'euros liés notamment au fait qu'une vingtaine de kilomètres seront en tunnel.
Et que les usagers ne se réjouissent pas trop vite; les galères ne sont pas encore finies. Le projet doit voir le jour horizon 2030...!
Réaction d'Eric Ciotti, Président du conseil général des Alpes-Maritimes :
"Je tiens à saluer la détermination de l'ensemble des acteurs politiques, économiques et sociaux des Alpes-Maritimes qui a porté ses fruits. Grâce à notre mobilisation, le Gouvernement a inscrit en juillet 2013 le noeud niçois dans les premières priorités nationales.
À cet égard, je réaffirme la nécessité absolue de réaliser intégralement et au plus vite le tronçon de ligne nouvelle Nice-Le Muy. Le tronçon Nice-Le Muy fait, en effet, gagner 40 minutes sur Nice-Marseille et positionne Marseille à moins de 2 heures de Nice. Il permet, en outre, de désengorger la ligne littorale sur la totalité du bassin de vie et, enfin, de faire circuler plus de trains à grande vitesse et grande ligne.
Aussi, il appartient désormais au Gouvernement de confirmer les moyens financiers qui permettront de réaliser Nice-Le Muy, de garantir la concomitance entre le traitement du noeud marseillais et du noeud niçois, de s'assurer que Nice-Le Muy fera bien partie du dossier d’utilité publique et d’engager au plus vite la concertation avec les populations dans les meilleurs délais, notamment celles qui seront touchées par le tracé.
Le respect de l’environnement et la préservation de la qualité de vie des habitants nécessitent le recours massif aux ouvrages souterrains, priorité que le Gouvernement et RFF devront prendre en compte".