Le préfet d'Auvergne-Rhône-Alpes, en charge du dossier loup, a présenté mardi 28 mai des nouvelles mesures d'aides face aux attaques de loups. Les Alpes-Maritimes sont particulièrement concernées. 14 loups y ont été abattus en 2019.

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Cinq loups dans le Var, quatorze dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de loups abattus dans ces deux département représente près de la moitié du nombre de specimens éliminés sur l'année 2019 en France.
La région concentre un grand nombre d'éleveurs ovins et est donc très concernée par la réapparition du prédateur, qui ne cesse de se développer depuis 1990.
Lors d'une réunion du "groupe national loup et activités d'élevage" à Lyon, l'Office national de la chasse et de faune sauvage (ONCFS) a confirmé que le nombre de loups en France avait dépassé le seuil des 500 adultes à la sortie de l'hiver.
Ce nombre correspond au seuil minimum de viabilité démographique du "Canis lupus" classé vulnérable sur la liste rouge française de l'Union internationale pour la
conservation de la nature (UICN). Le plan loup actuel prévoyait de l'atteindre en 2023.

3674 attaques de loups en 2018

En 2018, 3.674 attaques ont eu lieu contre plus de 12.500 animaux, principalement des ovins. Ces attaques se concentrent sur les Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et la Savoie.
Le gouvernement a décidé de relever le pourcentage de loups pouvant être tués d'une fourchette de 10-12% à 17-19%, comme annoncé en mars par Emmanuel Macron.

L'Etat finance actuellement des dispositifs de protection dans les zones de prédation (parcs électrifiés, chiens, gardiennage par des bergers). Il existe deux types de zones en fonction de la fréquence des attaques. Il est prévu d'en ajouter une troisième, un "cercle 0", avec possibilité d'un gardiennage permanent des troupeaux
par des bergers, de tirs de défense par trois personnes et d' "autoriser les tirs de prélèvement (...) dès que le niveau de prédation n'est plus acceptable", selon un document consulté par l'AFP. 

Réactions mitigées chez les éleveurs et les défenseurs du loup

Claude Font, de la Fédération nationale ovine (FNO), a salué la possibilité renforcée de tirs contre les loups, mais s'élève contre une "gestion différenciée".
Pour Marie-Paule Thiersant, de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), qui défend aussi les loups, en facilitant les tirs, "on rentre dans un processus de régulation
de l'espèce"
, ce qui à ses yeux est contradictoire avec le statut d'espèce protégée au niveau français et européen. 
"L'Etat semble totalement focalisé sur l'efficacité des tirs", ajoute Bertrand Sicard de l'association Ferus, chargée de la défense des grands prédateurs. "Tout ce qui concerne la protection des troupeaux n'avance pas", ajoute-t-il. Ferus demande par ailleurs une évaluation de l'efficacité des tirs, pour savoir s'ils peuvent perturber la structure sociale des loups en meute et leur stratégie de chasse.
 
35 loups abattus en France depuis le 1er janvier 2019
En 2018, les pouvoirs publics ont autorisé l’abattage de 43 nouveaux loups pour l'année 2019 (note technique de la Direction régionale de l'environnement de la préfecture Auvergne-Rhone-Alpes), soit environ 10% de la population estimée des loups.
On décompte 35 loups abattus depuis le début de l'année.
51 loups (47 loups abattus et 4 cas de braconnage) ont été décomptés en 2018.
L'association FERUS a porté plainte auprès de la Commission Européenne fin 2018.
Selon les défenseurs du loup, la France est "en infraction avec la directive « Habitats » et ne respecte pas les conditions exigées par son article 16."
La Directive du 21 mai 1992, une dérogation à la stricte protection du loup, à savoir que des destructions sont possibles, notamment pour prévenir des dommages importants à l’élevage et uniquement à condition qu’il n’existe pas une autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle.
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