Pour le député Lionnel Luca, les primaires ouvertes à l'UMP sont "une fumisterie"

C'est une première à droite: l'UMP, en quête de "plus de transparence" et de "démocratie", a acté, mardi soir lors d'un bureau politique, l'organisation d'une primaire ouverte au centre, en 2016, pour désigner son champion à la présidentielle de l'année suivante.

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Avec l'espoir que cette pré-présidentielle permette à au moins deux millions de Français de désigner leur champion pour 2017, les quelque 45 membres du BP présents (sur 61), ont apporté peu de changements au texte de préparation élaboré par une équipe conduite par le député Thierry Solère.

20 et 27 novembre 2016

Ouverte au centre, la primaire se déroulera les 20 et 27 novembre 2016.  Les candidats ont jusqu'au 9 septembre 2016 pour se déclarer. Leur liste sera rendue publique, au plus tard le 21 septembre, par la Haute autorité (présidée par la juriste Anne Levade) chargée du bon déroulé de toute l'opération.

Pour l'instant, sont officiellement candidats François Fillon, Alain Juppé, Xavier Bertrand et Christian Estrosi. Nicolas Sarkozy, qui devra quitter la présidence de l'UMP pour faire campagne, devrait donc se déclarer le plus tard possible. Bruno Le Maire pourrait également être candidat, ainsi que Nathalie Kosciusko-Morizet, voire Hervé Mariton.

Vote avec bulletin papier

Concernant les candidats UMP, il a été décidé que les seuils de parrainages seraient fixés à 20 parlementaires (contre 25 dans le document provisoire), au moins 250 élus répartis sur un minimum de 30 départements, au moins 2.500 adhérents répartis sur un minimum de 15 départements. Concernant "toute formation de l'opposition qui voudrait rejoindre cette primaire", l'UMP prévoit de "discuter avec elle" pour fixer les règles qui lui seraient propres.

Ont également été actées les dispositions suivantes: ce sera un vote avec bulletin papier (pour éviter les risques de fraude), il n'y aura pas de procurations, chaque électeur s'acquittera de deux euros par tour et devra signer la déclaration suivante: "J'adhère aux valeurs de la droite et du centre. Je m'engage pour l'alternance et pour le redressement de la France".

10.000 bureaux de vote

Il y aura environ 10.000 bureaux de vote, soit 2.000 de plus que ce qui avait été préalablement proposé, à la demande des juppéistes, qui souhaitent que le plus grand nombre possible d'électeurs puissent voter.  
Le clan Juppé table en effet sur un seuil de trois millions de votants, espérant faire "aussi bien" que le PS et ses 2,9 millions d'électeurs en 2011. Surtout, un tel socle irait bien au-delà des sympathisants UMP - selon qui Sarkozy est plus même de gagner 2017 (sondage Ifop publié mardi) - et déborderait largement sur l'électorat centriste, a priori plus favorable au maire de Bordeaux.

L'organisation de ces primaires ne fait pas que des heureux. Pour le député UMP des Alpes-maritimes Lionnel Luca, il s'agit "d'une fumisterie qui va permettre aux socialistes d'interférer...et à la droite de se déchirer! Génial!".


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