Les oliviers ont souffert de la canicule cet été, mais aussi de l’hiver sec et du printemps trop frais. Sur certaines parcelles, 40% de la récolte est perdue.
Si ce n’est pas le dérèglement climatique ça y ressemble. Cette année, la récolte des olives de Nice sera mauvaise. "Les pertes sont très variables d’une exploitation à l’autre, et même d’une parcelle à l’autre, mais on prévoit déjà 30 à 40% de baisse" développe Jean-Philippe Frère, oléiculteur au Rouret et vice-président de la Chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes.
Plusieurs facteurs météorologiques expliqueraient cette mauvaise récolte : "nous avons eu un hiver doux qui a favorisé la pousse des oliviers suivi d’un printemps humide qui a fait chuté des fleurs, et des grosses chaleurs dès la fin juin. Ces dernières ont provoqué une chute physiologique des fleurs, l’olivier s’est mis en veille".
"Toutes les filières paient un lourd tribu"
A Tourrettes-sur-Loup dans les Alpes-Maritimes, Pierre Poussou ne récoltera qu’une tonne d’olives cette année. C'est sept fois moins que l’année dernière ! Selon ce producteur, le manque de pluie entre janvier et mars, puis le coup de froid du printemps sont les principaux facteurs de cette mauvaise année.
Chez Pierre Poussou, le Centre technique de l'olivier a installé une station météo. Résultat, presque 26 degrés sous terre pendant un mois et demi cet été :
Les olives ne sont pas les seules cultures qui ont souffert cette saison. "Toutes les filières paient un lourd tribu" affirme Jean-Philippe Frère. Les fortes chaleurs ont détruit près de 40% de la production maraîchère selon la Chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes.
Quant à la production de fourrage, elle est en baisse de 50% par rapport à 2018, à cause cette fois d’un coup de gel au printemps.