Après l’affaire des plats cuisinés contenant de la viande de cheval , les bouchers chevalins s’interrogent sur l’image de marque de leur produit. Si la consommation a fortement chuté ces dernières années, les clients sont fidèles mais toujours plus exigeants sur la qualité.
A Cagnes-sur Mer, les amateurs de viande équine n’ont pas changé leurs habitudes depuis le scandale des plats surgelés à la viande de cheval étiquetés "100 % pur bœuf". Il faut dire que cette viande est riche en fer, moins grasse et surtout moins chère que le bœuf. Les bouchers chevalins mettent en avant la qualité et la traçabilité de cette viande, dont la consommation a pourtant baissé de 40 % en 10 ans. La clientèle se dit aussi plus vigilante.
Un scandale européen
Les 27 Etats membres de l'Union Européenne se sont mis d'accord vont procéder à environ 2.250 tests, principalement chez les distributeurs.
En Suisse, le groupe de distribution Coop a annoncé ce lundi le retrait de ses rayons de 4 plats cuisinés. Des analyses en laboratoire ont confirmé la présence de viande de cheval dans certains de ses surgelés. La semaine dernière, le groupe suisse Coop avait déjà retiré des rayons des lasagnes surgelées fabriquées par la société française Comigel, qui contenaient de la viande boeuf.
Au Danemark, un abattoir est soupçonné d’avoir introduit du cheval dans de la viande destinée à des fabricants de pizza.
Aux Pays-Bas, une usine a été perquisitionnée. Elle aurait mélangé les viandes de cheval et de boeuf avant de labelliser cette viande "pur boeuf". En Autriche, les autorités ont fait état de traces de viande dans des tortellini.
Vendredi, la FSA, l'Agence de sécurité alimentaire britannique, a détecté de la viande de cheval dans 29 produits censés être au bœuf, sur 2051 échantillons. « Les exemples que nous avons eus sont totalement inacceptables mais ils sont l'exception", a déclaré Catherine Brown, directrice de la FSA.
Le scandale toucherait aussi l’Allemagne et la Suède.