Les supermarchés face au coronavirus : longues files d'attente et mesures de précaution

En Provence-Alpes-Côte d'Azur, à l'heure du stade 3 de l'épidémie de coronavirus, certains hypermarchés limitent le nombre de clients et prennent des mesures sanitaires. Résultats, de longues files d’attente par endroit et une certaine inquiétude pour les clients, comme pour le personnel.

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Ce lundi 15 mars, des files d’attente interminables se forment devant certaines grandes surfaces. En cause : un nombre important de personnes qui viennent faire leurs courses, craignant des mesures de confinement total imminentes.

Mais c’est aussi parce que de nombreux hypermarchés limitent le nombre d’entrées, pour éviter une trop grande proximité physique à l’intérieur du magasin.

A Marseille devant le Lidl face à La Timone, des vigiles contrôlent l'entrée du magasin pour en limiter l'accès.

"On a pris des mesures depuis ce matin, on limite l’entrée à 100 personnes, témoigne Samir. Les autres doivent attendre dehors. On a aussi augmenté notre nombre pour pallier d’éventuels dérapages des gens".

"Cette situation est lamentable, déplore Jeanine, 72 ans. Je ne comprends pas pourquoi tous ces gens font leurs courses maintenant entre midi et deux alors qu'il n’y a jamais personne".

Devant l'Intermarché de Venelles (13) ce lundi matin, les forces de l'ordre étaient présentes pour faire respecter les consignes de sécurité.

Tickets d'entrée et distances de sécurité

De nouvelles mesures ont également été prises par les magasins pour limiter la propagation du virus.

Au Carrefour TNL de Nice par exemple, des plaques de plexiglas sont installées devant les caisses et un marquage au sol est mis en place pour respecter une distance d’un mètre entre chaque client.

Concernant les caissiers et caissières, "depuis aujourd’hui, on a des masques et des gants, on est autorisés à aller se laver les mains régulièrement", explique Pauline Caroli, caissière dans un magasin Carrefour.

"Mais pour moi, ces mesures viennent trop tard, elles ne me rassurent pas. Même si le magasin filtre les entrées, il y a toujours beaucoup de monde en même temps et les clients ne respectent pas les distances de sécurité", s’inquiète l’employée.
"Nous avons eu une réunion de crise ce matin et notre direction a compris nos inquiétudes", estime Leila Khelifa, déléguée syndicale CFDT et hôtesse de caisse à Carrefour TNL.

"Toutes nos demandes relatives aux mesures de sécurité ont été acceptées. Par exemple, chacun de nos hypers va recevoir 60 bidons de 500 ml de gel hydroalcoolique destinés aux employés", ajoute-t-elle.

A l'Intermarché de Menton, des tickets sont distribués pour entrer dans le magasin. Les vigiles filtrent les entrées grâce à une barrière de caddies.

Une pénurie créée par les clients

Face à la ruée dans les supermarchés, les autorités ne cessent de marteler ce message : inutile de paniquer, il n'est pas question de fermer les supermarchés ou de limiter les livraisons. 

Malgré ces préconisations, de nombreux supermarchés ont été pris d'assaut, comme le Géant Casino de La Valentine à Marseille.
"Nous sommes livrés tous les jours, ce sont les consommateurs qui créent la pénurie", déplore Leila Khelifa, déléguée syndicale CFDT à Carrefour TNL.

"Aujourd’hui, j’ai scanné des caddies à 1.000 euros. Ces trois derniers jours déjà, le caddie moyen était à 400 euros, contre 200 euros d’habitude."

Dans les rayons de l'Intermarché rue de Verdun, dans le 5e arrondissement de Marseille, même paysage de désolation. A midi, il ne restait presque plus de pâtes, de riz ni de céréales. Les boîtes de conserves ont également été dévalisées.

"Les gens font des énormes caddies, c'est la peur qui prend le dessus", témoigne Paul, 27 ans, qui a pu acheter deux paquets de spaghettis in extremis, des galettes de riz et une boîte de sardines à l'huile. "Si tout le monde se régulait, on pourrait se réapprovisionner normalement sans paniquer".

Dans les magasins plus petits de la région, en général, pas de file d'attente ou de rayon dévalisé. Dans ce Casino Shop de Villefranche-sur-Mer par exemple, les clients sont peu nombreux et les rayons bien fournis. 

Horaires d'ouverture réduits en cas de confinement

En cas de confinement total décrété dans les prochaines heures ou les prochains jours, les supermarchés pourraient fermer plus tôt.

La direction de Carrefour TNL a déjà annoncé à ses employés que le magasin ouvrirait de 8 h 30 à 18 h en cas de confinement, au lieu de 8 h à 22h actuellement.
 
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