Ce qui devait être une contraception définitive a tourné au cauchemar pour certaines femmes, qui dénoncent des effets indésirables majeurs. L'une d'elles, dans les Alpes-Maritimes, a été opérée et on lui a retiré trompes et utérus.
Elle a décidé de témoigner, sans montrer son visage. Quand elle parle de son histoire, cette infirmière des Alpes-Maritimes est au bord des larmes.
Après la pose de l'implant Essure, du laboratoire allemand Bayer, elle a ressenti des douleurs insupportables. Ces quatre centimètres de métal, insérés en ambulatoire par les voies naturelles, provoquent une stérilité irréversible, et cette alternative à la ligature des trompes lui semblait être un bon moyen contraceptif.
Mais très vite, elle a souffert le martyre.
J'avais l'impression qu'on me brûlait le ventre avec un chalumeau, que j'avais un oursin qui me piquait dans le ventre
explique t-elle.
PORTER PLAINTE
Cette jeune femme est en train de constituer un dossier pour porter plainte. Le médecin avait identifié une allergie au nickel. Pour soulager ses douleurs, il lui a retiré l'utérus et les trompes.
On choisit cette méthode pour être stérilisée, pas mutilée
dit-elle en pleurant.
120 000 femmes porteuses de cet implant
De nombreuses femmes avaient opté pour cette implant et elles ont signalé des effets secondaires graves à l'Agence Nationale du Médicament. Trois plaintes ont été déposées à ce jour par l'Association RESIST qui demande la suspension de sa commercialisation.
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REPORTAGE C.CHAILLAN, J.P. BIERLEIN, FRANCE 2, G GIORDANO ET F.VELTEN