Le procès d'Annie Slama, 61 ans, s'est ouvert mardi devant la cour d'Assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence. La sexagénaire est jugée pour le meurtre de son ex-mari violent. Aujourd'hui elle a déclaré " "Il est mort de mes mains, mais dire que je l'ai tué, c'est dur à dire"
Depuis mardi Annie Slama est jugée pour le meurtre de son ex-mari violent devant la cour d'Assises à Aix-en-Provence.
Ce mercredi elle a raconté sa version des faits. Evoquant une vie conjugale émaillée de grandes violences, Annie Slama affirme, que ce 26 septembre 2010 dans le cockpit de son catamaran amarré à Bandol dans le Var, Jacques Métais, son ex-mari, avait été pris d'une nouvelle crise provoquée par l'alcool. Après une bordée d'insultes, il l'avait saisie à la gorge devant son refus d'un acte sexuel réclamé de façon très ordurière.
Le couple chute et, au sol, l'accusée, un genou sur la cage thoracique de la victime, appose ses mains sur son visage jusqu'à ce qu'il lui lâche le cou. Se rendant compte qu'il ne respire plus, "terrorisée", elle lui colle aussitôt des bandelettes de scotch sur le visage. Devant les jurés elle a alors déclaré :
"Il est mort de mes mains, mais dire que je l'ai tué, c'est dur à dire"
Le corps avait été repêché dans les calanques de Marseille, le visage "enrubanné" comme une momie par un ruban adhésif marron, les mains enchaînées et le corps lesté par une ancre d'une vingtaine de kilos.
Selon les experts légistes, Jacques Métais est mort par asphyxie, conséquence d'une suffocation. Autre certitude: le montage qui a servi à lester le corps pour le jeter par-dessus bord a été installé post mortem.
L'accusée, âgée de 61 ans, encourt la perpétuité