Le procès d'Annie Slama, 61 ans, s'est ouvert ce mardi après-midi devant la cour d'Assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence. La sexagénaire est jugée pour le meurtre de son ex-mari violent.
Annie Slama comparaîtra libre ce mardi 22 mai devant la cour d'Assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence. Elle est jugée pour le meurtre de son ex-mari, Jacques Metais, un retraité de 66 ans, tué en 2010. Le corps avait été jeté à la mer au large des calanques de Marseille. L'accusée plaide la légitime défense face à un homme violent.
18 mois de détention préventive
Ex-cadre de la Banque de France reconvertie psychologue, la sexagénaire était séparée de son conjoint depuis 5 ans au moment des faits. Elle a avoué le meurtre huit mois après la découverte du corps et a effectué 18 mois de détention préventive.
L'accusée affirme ne pas avoir voulu sa mort et met en avant "un instinct de survie". Mais les enquêteurs penchent eux pour "une mise à mort volontaire" de la victime décédée à la suite d'une "lente agonie". Quand au corps repêché dans les calanques, Annie Slama, dit avoir voulu "offrir une sépulture marine" à son ex-mari qui avait toujours voulu mourir en mer, mais là encore les enquêteurs y voient le signe du "sang-froid glaçant" de l'accusée qui a ensuite usurpé ensuite l'identité du défunt pour opérer des transferts financiers à son profit. Le procès doit s'achever jeudi.