Trois braqueurs présumés comparaissent depuis jeudi matin devant les assises des Bouches-du-Rhône pour des attaques en série de casinos. Les accusés, âgés de 38, 40 et 43 ans, nient les faits.
Trois braqueurs présumés ont commencé à comparaître jeudi matin devant les assises à Aix-en-Provence pour plusieurs attaques de casinos.
Pasino braqués 2 fois en 4 mois
Les accusés sont âgés de 38 à 43 ans. Ils doivent répondre du braquage du casino de Cassis et de deux braquages successifs de celui d'Aix-en-Provence en l'espace de quatre mois, début 2011. Butin total: au moins 308.000 euros.
"On m'a taillé un costume de coupable idéal, je n'ai rien à voir avec tout ça", a déclaré devant la cour Paul Giorgi, 38 ans, lunettes fines et polo rayé, décrit comme un "ami d'enfance" d'Adrien, le fils de José Anigo. Ses deux coaccusés, Ghalem Zougani, 43 ans, et Sylvain Palsamino, 40 ans, nient également les faits.
Dans l'entourage du fils Anigo
Faute de preuve matérielle, l'enquête, qui a duré deux ans, a mêlé surveillances physiques, épluchage des bandes de vidéo-surveillance et des comptes bancaires, et analyses des empreintes vocales. Elle a permis de détailler leurs relations avec des personnages troubles, fréquentés notamment derrière les murs de la prison d'Aix-en-Provence.
Parmi eux, Alexandre Distanti, tué par la police espagnole à Alicante, en octobre 2011, en plein braquage de bijouterie, et Adrien Anigo. Le fils de José Anigo, qui avait fait de la détention provisoire dans le cadre d'une enquête sur une dizaine de braquages de bijouteries, a été assassiné dansles quartiers nord de Marseille, le 5 septembre 2011.
Chez Paul Giorgi, à qui l'entourage d'Adrien de Anigo avait fourni un contrat de travail de complaisance pour lui permettre d'obtenir une libération conditionnelle, et dans des box à son nom, les policiers avaient retrouvé un attirail de braqueur: kalachnikov, explosifs, grenade à main, balise et brouilleur GPS, combinaison ignifuge...
Pourquoi détenir des gilets pare-balles? "Avec tout ce qui se passe dans la région...", a banalisé lors de l'enquête ce braqueur déjà condamné à huit ans de prison pour une tentative d'attaque d'un local marseillais de la Brink's.