Cour d'assises d'Aix-en-Provence : le meurtrier de Marie, 78 ans, condamné à 18 ans de réclusion

A l'issue de trois jours de débats, la cour d'assises d'Aix-en-provence a condamné Fred Sevagamy, à 18 ans de réclusion pour le meurtre de Marie, 78 ans. Il avait reconnu les faits dès son interpellation, mais le mobile reste encore flou.

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Dès le premier jour du procès, devant le président de la cour d'assises d'Aix-en-Provence, Fred Sevagamy a rappelé qu'il reconnaissait avoir tué Marie, 78 ans, à son domicile à Marseille, dans le quartier de Capelette, le 19 mars 2015.

Les trois jours de débats ont eu pour objectif de déterminer les raisons qui ont conduit à ce meurtre. Dès le début, Fred Sevagamy a avoué qu'il n'avait pas tué pour de l'argent, mais il n'explique pas clairement pourquoi il a maquillé la scène de crime en cambriolage qui aurait mal tourné. 

La piste du crime crapuleux écartée

Les conclusions du directeur d'enquête avaient écarté l'hypothèse d'un crime crapuleux, mais il a indiqué que c'était la première fois de sa carrière qu'il a découvert un corps sans vie recouvert d'une couverture sur laquelle était disposée des crucifix.

L'hypothèse la plus probable serait une altercation qui tourne mal. La victime était veuve, vivant mal sa solitude, selon les témoignages du voisinage, Marie aimait la compagnie, était généreuse, mais pouvait parfois être soupe au lait, capable de s'énerver rapidement.

Le mauvais cocktail alcool et médicament 

Le meurtrier, un homme de 40 ans, d'origine réunionnaise, au caractère impulsif, avait été licencié quelques temps avant le drame.

Sa vie de couple était difficile, il consommait quotidiennement de l'Artane, un médicament contre la maladie de Parkinson mais qui est utilisé comme une drogue (l'extasy du pauvre, très consommé à la Réunion). Le soir du meurtre, il a indiqué qu'il était aussi sous l'emprise de l'alcool.

Que s'est-il passé le soir du 19 mars 2015 ? Marie a-t-elle dit un mot de trop ? Fred Sevagamy lui a assené un coup de poing, puis l'a bloqué au sol et frappé la tête avec un objet en porcelaine. La victime est morte rapidement selon le médecin légiste.

Le meurtrier a indiqué qu'il était dans un état second, qu'il s'est rendu compte de son geste lorsque l'objet en porcelaine s'est cassé et lui a coupé le doigt.

Son premier réflexe lorsqu'il se rend compte de l'horreur de la scène n'est pas d'appeler les secours mais d'organiser son impunité. On est loin des remords,

a plaidé l'avocate générale, qui semblait vouloir montrer le caractère "volontaire" du crime. Elle avait requis une peine de 20 ans de réclusion.

De son côté, maître Audrey Saccocio, l'avocate de la défense, a évoqué le passé de Fred Sevagamy. Depuis son licenciement :

Sa personnalité s'est déstructurée. Entre ses addictions et son impulsivité, il s'est laissé entraîner dans une véritable descente aux enfers.

Après deux heures de délibération, les jurés de la cour d'assises ont condamné Fred Sevagamy à 18 ans de réclusion criminelle, assortis d'une obligation de soins et d'un suivi socio judiciaire de 5 ans.
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