Depuis samedi 15 juin, des dizaines de caravanes de gens du voyage sont installées illégalement sur le terrain de rugby du Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (Creps) d’Aix-en-Provence, où l'équipe de France de hockey sur gazon prépare les Jeux olympiques.
À l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024, l’équipe de France hockey sur gazon avait choisi le Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (Creps) pour s’entraîner, entre le 15 et le 19 juin.
Mais depuis le 15 juin, entre 40 et 80 caravanes de gens du voyage (le nombre a fluctué) se sont installées illégalement sur les terrains de rugby du site. "Il y a été constaté de nombreuses dégradations et nuisances sonores […] : rodéos sauvages, détonations, toilettes sauvages, tentative d'effraction dans les bâtiments…", écrivent conjointement la région Sud et la Mairie d'Aix-en-Provence dans un communiqué. Les deux institutions déclarent avoir saisi le préfet pour troubles à l'ordre public et saisi le tribunal administratif de Marseille pour obtenir une mise sous-astreinte de quitter les lieux. Le tribunal rendra sa décision mercredi.
Les occupants doivent quitter les lieux
Ce mardi 18 juin, selon la mairie, un arrêté préfectoral enjoint aux occupants de quitter le site sous 24 heures.
Le 6 juin, 200 caravanes de gens du voyage s'étaient installées sur le terrain privé d'une agricultrice d'Aix-en-Provence. Selon la Région Sud, il ne s'agit pas des mêmes personnes.
Lorsque ces familles sont arrivées à Aix-en-Provence, la mairie déclarait à France 3 Provence-Alpes qu'elle était en règle avec la réglementation concernant l'accueil des gens du voyage, mais reconnaissait qu'avec une centaine de places, l'aire de l'Arbois, située sur la commune, était "en sous capacité" pour accueillir 200 familles. "On ne peut les absorber en aucune manière", estimait Ravi André, conseiller municipal. Il renvoyait la faute sur la métropole d'Aix-Marseille, qui ne possède pas d'aires de grand passage. "C'est à la Métropole de prévoir ce genre d'aires plus adaptées à ces grands mouvements de foule".
Contacté, Antoine François, manager de l'équipe de France de hockey sur gazon, invoque son devoir de réserve et ne commente pas la situation.