Les auteurs présumés de l'attaque d'un dépôt d'argent en août 2011, qui avait donné lieu à des échanges de tirs avec les gendarmes, comparaissent à partir de ce lundi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône.
L'attaque violente d'un dépôt d'argent aux assises lundi à Aix-en-Provence
Les auteurs présumés de l'attaque d'un dépôt d'argent à Gémenos (Bouches-du-Rhône) en août 2011, qui avait donné lieu à des échanges de tirs avec les gendarmes, comparaissent à partir de lundi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône.Douze hommes de 28 à 57 ans, partis faire "une partie de pêche" nocturne, selon le vocabulaire utilisé dans les écoutes téléphoniques, sont soupçonnés d'avoir préparé l'attaque ou d'avoir attaqué un dépôt d'argent de la société de transport de fonds Sazias dans la nuit du 8 au 9 août 2011, à Gémenos, à une petite trentaine de kilomètres à l'est de Marseille.
Images d'archives :
Echanges de tirs avec les gendarmes
Dix d'entre eux sont accusés de tentative de vol à main armée en bande organisée et tentative de meurtres sur des gendarmes. L'intervention de ces derniers, ponctuée d'une fusillade, avait fait échoué la tentative.Les deux autres accusés sont poursuivis pour association de malfaiteurs en vue de commettre ce braquage.
Un scénario bien ficelé
Selon le scénario reconstitué pr les enquêteurs, le 9 août vers 03H30, un commando de quinze à vingt hommes, avec au total huit véhicules, tentent un casse contre le dépôt. Lourdement armés, ils forcent les portails au pied de biche.Mais avant de s'attaquer réellement à leur cible, ils sont surpris, en plein "travail", par une patrouille de quatre gendarmes. Les hommes font feu sur les forces de l'ordre qui ripostent. La fusillade ne fera pas de blessé et les assaillants parviennent à s'enfuir à bord de trois véhicules, retrouvés peu après incendiés. Les cinq autres véhicules avaient entre temps été disposés en barrage, pour faciliter leur fuite.
Si le braquage a échoué, la fuite avait été minutieusement préparée : les braqueurs avaient pris soin de cadenasser à l'aide d'une chaîne la gendarmerie locale et de crever les pneus des voitures de police du commissariat d'Aubagne (Bouches-du-Rhône).
Ils avaient également semé des clous rouillés aux abords de la gendarmerie et ont continué à en répandre tout au long de leur fuite.
Une enquête minutieuse
Des écoutes téléphoniques dans d'autres dossiers criminels, ainsi que les analyses ADN et balistiques, et surtout un classique et minutieux travail d'enquête, ont permis de mettre en cause les douze accusés. Neuf sont incarcérés, deux en liberté sous contrôle judiciaire et un comparaît libre.Les enquêteurs ont aussi découvert un box à la Ciotat, "une vraie caverne d'Ali Baba", selon un enquêteur, avec des armes, des explosifs, des détonateurs, des gilets pare-balles et un brouilleur d'ondes.
La bande "était constituée d'éléments hétéroclites et de compétence très variable", mais avec une véritable "détermination criminelle", ont souligné les enquêteurs.
Les dix accusés principaux risquent la réclusion criminelle à perpétuité.
Avec AFP