Un commando a tenté de prendre d'assaut cette nuit la société de transport de fonds Sazias.
Les circonstances: L'échange de tirs, qui n'a pas fait de blessé, a eu lieu vers 03H30-04H00 aux abords de la société de transport de fonds Sazias, dans la zone industrielle de Gémenos.
Peu de temps avant, une patrouille du peloton d'intervention de la gendarmerie s'était "aperçue de la présence devant la gendarmerie d'Aubagne de tridents qui paraissaient suspects. Un des gradés a alors pensé à une attaque possible du centre-fort de Gémenos", a expliqué le Procureur Jacques Dallest.
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Le reportage de la rédaction dans le 12/13
La fusillade
Quelques minutes après leur arrivée sur le site, les gendarmes tombaient sur une douzaine d'individus munis d'armes de guerre, qui ont ouvert le feu, auquel les militaires ont répliqué. La fusillade, peu nourrie, a duré moins d'une minute, avant que les assaillants, manifestement aguerris, rebroussent chemin.
Véhicules incendiés
Sept véhicules utilisés par les malfaiteurs, dont un fourgon et des berlines rapides, ont été retrouvés incendiés dans les environs d'Aubagne.
Cette attaque spectaculaire et très organisée a été menée avec "technicité et professionnalisme".
Préalablement, les assaillants avaient aussi semé des clous et croisillons sur plusieurs kilomètres de routes de cette partie du département.
Ils auraient également crevé les pneus d'un véhicule de la police municipale, a indiqué le procureur.
Un centre déja victime de braquages
Le centre-fort de la société Sazias à Gémenos avait déjà été visé dans le passé, notamment le samedi 22 septembre 2007 quand vers 06h00 dix millions d'euros avaient été volés lors d'un braquage à l'explosif mené par un commando puissamment armé et bien renseigné.
Le centre-fort contenait alors quelque 30 millions d'euros mais les malfaiteurs, soucieux de rapidité pour la bonne exécution de l'opération, n'en avaient emporté qu'une partie. Les assaillants avaient défoncé avec une camionnette le portail, au moins deux véhicules avaient suivi dans la brèche puis le commando avait fait sauter un mur avec une charge d'explosif pour pénétrer dans la salle des coffres.
En janvier 2010, plusieurs millions d'euros avaient été dérobés à Géménos par un commando d'une dizaine d'hommes armés et équipés d'une panoplie de véhicules, lors d'une attaque à l'explosif d'un fourgon blindé de la société.