Procès des frères Bengler: une journée réservée aux témoignages.... sans témoin

Le procès des frères Bengler s'est poursuivi aux assises d'Aix-en-Provence. Les témoins étaient convoqués. Aucun ne s'est présenté à l'audience sur laquelle plane une ambiance lourde de peur. Le procès reprend lundi 3 octobre à 9 heures.

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La peur plane sur le procès. Une quinzaine de témoins sont convoqués ce vendredi pour venir déposer à la barre. Aucun n’est venu à la cour d’assises d'Aix-en-Provence, y compris Lenny, blessé par les tirs de kalachnikov, au Clos la Rose le 19 novembre 2010.

Le jeune garçon de 11 ans, lors de l’enquête, avait, lors d’une parade d’identification un an après les faits, affirmé aux policiers que

Nicolas Bengler n°2 et François Bengler n°3, étaient sur place, je suis sûr que c'est l'un des deux.


"Ils se ressemblent fortement. Je ne peux pas vous dire sur lequel, j'ai le flash, mais quand je revois les images, pour moi, c'est un des deux… Je ne peux pas être plus précis. Cela fait un an que les faits se sont déroulés, mais ça n'enlève rien à ma certitude sur l'un des deux individus… "

Climat de peur


A la demande des avocats de la défense qui considère que ce témoignage n’a pas de valeur, puisque le témoin hésite entre l’un et l’autre des frères Bengler, le président de la cour d’assises a délivré à l’encontre du jeune un mandat d’amener. En clair, la force publique, policiers ou gendarmes vont se lancer à sa recherche pour le présenter à la cour le mardi 4 octobre à 9 heures.

Pour illustrer ce climat de peur qui plane au-dessus du procès. Au cours d’une garde à vue, à l’évêché (siège de la PJ de Marseille en novembre 2011, ), les conversations entre les frères Bengler sont enregistrées alors qu’il se trouvent dans les  geôles. Extraits.
François : «Le témoin sous X je suis sûr que c'est .." (inaudible).
Nicolas : "Hein?"
François: "Le témoin sous X, je suis sûr que c'est ...» (peu audible mais pourrait être R)
Nicolas: "Et ouais, et ouais frère, et ouais je voulais pas qu'on le prénomme tout à l'heure. Tu vois pas sur les gardes à vue, il est jamais là ce bâtard ? "
François : "C'est lui le témoin sous X ce gros bâtard de sa mère."
Nicolas : " Et ouais, et ouais "
François : "De toutes façons.. .(inaudible)... ce gros PD ha!"
Nicolas : "Hein, et ouais et ouais"
François : ... (inaudible)
Nicolas : "Et ben, quand vous arrivez aux Baumettes il faut le déchirer »..  silence.
«Hein ? Quand vous arrivez aux baumettes il faut le déchirer. Deux ou trois ... » ( inaudible) « dans sa figure au moins vingt ou trente points il faut lui faire. »
François : inaudible... "faut le déchirer hein !"»
Nicolas : "Et ouais ouais ! Parce que lui à chaque fois, jamais ils le mettent en garde à vue hein! Ce gros bâtard de sa mère."
François : inaudible
Nicolas : "Et ouais et ouais "
François : "Ce gros bâtard de sa mère" inaudible
Nicolas : "Et ouais il faut le faire caner (le tuer), il faut ! Il faut le faire caner il faut lui faire quelque chose". Silence. "C'est comme la dernière fois, la deuxième garde à vue : pourquoi toi tu y étais et lui non ? Parce que c'est lui qu'à dit que c'était toi hein ! Pour se sortir de la (inaudible) ce gros bâtard. Ho! La dernière fois quand j'étais aux baumettes, qu'on m'a laissé deux ou trois jours aux arrivants Il était tout bizarre avec moi hein ... (inaudible) ..juste une fois hein ! » 

Le procès reprend lundi 3 octobre à 9 heures.
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