Arles : ouverture d'une information judiciaire contre le détenu qui a agressé trois surveillants de prison

Après sa garde à vue, le détenu qui a agressé trois surveillants de prison ce samedi à l'arme blanche a été déféré au parquet d'Aix-en-Provence ce lundi. Une information judiciaire a été ouverte contre lui.

 

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Ce samedi après-midi, un détenu de la maison centrale des Bouches-du-Rhône, a blessé trois gardiens et s'est retranché d'abord dans le bureau des surveillants puis aux parloirs. C'est l'Équipe Régionale d'Intervention et de Sécurité de Marseille qui l'a forcé à se rendre en fin de journée.

Arles est une prison centrale, où les détenus purgent de longues peines et certains ont des profils assez durs et violents.

"Dans la semaine, ce détenu avait appris que sa demande de transfert avait été une nouvelle fois refusée", indique un syndicaliste de Force Ouvrière de la prison d'Arles.

Un motif qui a profondément contrarié le détenu, arrivé dans cette maison centrale le 27 novembre 2019.

"Il purge actuellement plusieurs peines, notamment prononcées pour meurtre, et violences aggravées", indique la parquet de Tarsacon.

"En dernier recours, les détenus qui n'obtiennent pas satisfaction par la voie légale, s'en prennent aux surveillants puisqu'ils obtiennent ce qu'ils veulent au final, à savoir le transfert", nous précise ce syndicaliste.

Dans l'après-midi, le détenu se serait énervé après un parloir avec sa femme, pour différentes raisons et lorsque les gardiens ont tenté de le calmer, il en aurait saisi un par le bras et aurait sorti une arme confectionnée par ses soins.

"L’un des fonctionnaires a été touché au niveau de la gorge, à la carotide. Il a été héliporté d’urgence à l’hôpital de la Timone à Marseille. Ses jours ne sont pas en danger", indique la sûreté départementale des Bouches-du-Rhône.

Deux autres surveillants sont blessés.

"Notre collègue va mieux, nous avons eu des nouvelles, mais c'est très violent ce qui s'est passé. Le détenu s'est fabriqué une arme avec les moyens du bords, un manche de balayette pour toilettes avec des lames fixées dessus semble-t-il", détaille cette source syndicale.

Après avoir blessé les surveillants, le détenu se serait retranché d'abord dans le bureau des surveillants avant de s'isoler et se retrancher aux parloirs.

Intervention de l'ERIS

C'est l'Équipe Régionale d'Intervention et de Sécurité (ERIS) de Marseille qui l'a forcé à se rendre en fin de journée.

Pour autant, la prison d'Arles qui a une capacité d'accueil de 160 places n'est pas réputée pour être le théâtre de ce genre de violences.

"Cela n'arrive pas souvent non plus, mais c'est assez choquant pour que les collègues présents hier, pour la plupart ne soient pas revenus travailler aujourd'hui. Ils ont besoin de repos", précise le syndicaliste.
Ce dimanche, par solidarité, des surveillants se sont réunis devant la maison centrale toute la matinée pour afficher leur soutien à leurs camarades blessés.
La brigade criminelle de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Marseille a été saisie de l’enquête, ouverte pour tentative d’homicide volontaire et violences sur fonctionnaires de l'administration pénitentiaire.
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