Depuis 60 ans, Aubagne est la Capitale de la Légion étrangère. C'est cette petite commune de Provence qui a été choisie comme Maison-Mère, après le rapatriement en France de 10.000 Légionnaires de Sidi-Bel-Abbes suite aux accords d'Evian de 1962.
Sous un air de musique joué par les ceux que l'on appelle les képis blancs, Aubagne fête les 60 ans de l'installation de la Légion étrangère au quartier Vienot. Dans le public, des regards admiratifs : "Ça ne se présente pas très souvent, donc on en profite. Je trouve cela très émouvant", déclare l'un des spectateurs.
Plusieurs stands étaient présents au "village de la Légion", qui ont attiré bon nombre de curieux qui souhaitaient en apprendre davantage sur ces militaires.
" La légion, ça fait partie de notre patrimoine aubagnais"
Une famille est venue spécialement pour se prendre en photo, tous ensemble, devant un char de la légion étrangère d'Aubagne. "La légion, ça fait partie de notre patrimoine aubagnais. Et comme on est très fières d'avoir déjà dans notre famille des grands-pères, des cousins, des oncles qui sont légionnaires, on se réjouit de participer à cela. C'est une histoire de famille", explique une mère et sa fille présentent lors de l'évènement. "C'est la légion étrangère qui fait sens. Parce que justement, ils ont été des étrangers et ils sont venir servir la Légion et la République."
Pour Souad, veuve d'un légionnaire, cet anniversaire est l'occasion "de se souvenir de mon mari, décédé en 2009", mais aussi d'expliquer à sa nièce l'histoire de la légion, très implantée à Aubagne.
Fêter et informer
Léa est ravie d'être là. Celle qui se voit déjà porter l'uniforme, devra patienter. "Je trouve cette exposition intéressante. Mais il faut beaucoup de courage pour faire ce métier", confie la lycéenne, sourire aux lèvres. D'autant que pour l'heure, il n'y a pas de femme à la légion étrangère.
Elle a pu discuter avec l'adjudant chef Andrei. "On fête les 60 ans de notre présence. Et on en profite pour informer ceux qui veulent rentrer à la légion étrangère de ce qu'ils doivent faire et connaître, et comment ils doivent procéder. "
Sanjaikumar, un indien de 27 ans, s'est engagé il y a deux ans. Il a suivi les traces de son grand frère. Aujourd'hui légionnaire 1ère classe, il est pilote d'engin blindé. "Il a déjà fait plein de missions. J'ai discuté avec lui et c'est pour ça que je me suis engagé."
200 Légionnaires ont défilé dans les rues d'Aubagne devant les spectateurs fiers et émerveillés.