Eurodéputée depuis 2014, Joëlle Mélin a été réélue pour le RN ce dimanche au Parlement européen. La conseillère municipale d'Aubagne était 6e sur la liste du Rassemblement national qui est arrivée en tête dans les six départements de la région.
La liste du Rassemblement national est arrivée en tête dans les six départements de la région ce dimanche soir permettant à Joëlle Mélin, 69 ans, élue depuis 2014, de conserver son siège au Parlement européen.
Un vote qui se concrétise
Pour la conseillère municipale d'Aubagne et ex-conseillère régionale (1998-2014), 6e sur la liste du parti de Marine Le Pen, le scrutin de dimanche confirme l'implantation des idées frontistes dans la région. "Ce vote se concrétise année après année, depuis maintenant plusieurs dizaines d'années, avec le vote majoritaire pour le Rassemblement national aujourd'hui et le Front national hier, c'est-à-dire le mouvement souverainiste".En 2014, le Front national avait déjà obtenu de très bons scores (33,21 % au niveau régional), même supérieurs en pourcentage à ceux d'aujourd'hui (30,51 %). "Ce n'est pas comparable, explique l'eurodéputée, nous avions des grandes régions, l'offre était différente localement et il n'y avait pas 34 listes. Aujourd'hui avec ces listes nationales, nous avons une vision plus nationale des choses."
"Les électeurs se sont prononcés sur des enjeux nationaux sauf ceux de LaREM, qui du même coup semble avoir maintenu un certain socle, analyse-telle. Les électeurs de LaREM ont quitté soit LR soit les socialistes pour le programme européen de Macron au moment des présidentielles. Si demain matin, nous avons des législatives et que nous parlons d'aménagement du territoire, de fiscalité et de formation professionnelle, vous verrez que le socle de LaREM risque de voler en éclat".
Pour Joëlle Mélin, le vote des gilets jaunes s'est porté sur le RN. "Les vrais gilets jaunes, ceux des ronds points, ceux qui souffrent et qui ont des choses à dire, et qui ne supportent plus ce que Macron leur impose, eux disent "on ne veut pas de politique dans l'état actuel des choses, nous sommes en défiance des politiques". En revanche, il est clair que beaucoup de gilets jaunes se sont exprimés particulièrement au Rassemblement national et pas véritablement sur la liste de Monsieur Mélenchon."
Cap sur les Municipales
Fort de ce résultat dans la région, le RN espère pousser son avantage en 2020 dans plusieurs villes dont Marseille, derrière Stéphane Ravier."Marseille, comme énornément de communes de la Paca sont à notre portée, affirme Joëlle Mélin, Marignane à 46 %, Aubagne à plus de 31 %, et sur certaines communes de la circonscription nous avons des votes à plus de 30-35 %. La métropole, le conseil départemental avec la même présidente, Madame Vassal, tous ces appareils qui sont aux mains des LR ont vu un désaveu absolu dans les Bouches-du-Rhône. Rares sont les communes où les Répubicains sauvent encore un peu quelque chose."
Sur sa propre candidature à Aubagne, Joëlle Mélin ne se prononce pas. "Si ce n'est moi, ce sera une liste qui représente notre mouvement et je ferai partie de cette liste, quelle que soit ma place sur cette liste". La conseillère municipale d'Aubagne croit aux chances de son parti de l'emporter."Les Républicains n'ont plus de programme à offrir. Et surtout dans ce contexte de la métropole, il va falloir se battre très fort pour garder des spécificités dans chacune de nos communes".