L'Union calanques littoral a déposé un référé pour suspendre l'arrêté préfectoral, délivré en décembre, qui autorise l'industriel Altéo à rejeter en mer les résidus issus de l'activité de l'usine pendant encore six ans. Les associations dénoncent un "droit de polluer".
Cinq associations ont déposé un référé contre l'arrêté du préfet autorisant la société Altéo à déverser des rejets liquides dans la mer dans le Parc national des calanques.
"22 métaux lourds, des produits toxiques, sont déversés dans la Méditérannée, mais aussi la partie marine d'un Parc National. C'est aberrant, scandaleux, de voir une autorisation officielle dans un parc national", s'insurge Henry Augier, président de l'association Union Calanques Littoral.
Pour rappel, Altéo, après 50 ans de rejets de "boues rouges" polluantes en Méditerranée, a obtenu fin novembre une nouvelle autorisation préfectorale : il a modifié ses procédés et ne rejette plus qu'un liquide filtré, mais que les opposants continuent de considérer comme polluant. "C'est une amélioration importante, et on continue aujourd'hui à se projeter dans l'avenir et travailler pour [...] améliorer la qualité du rejet dans les années qui viennent", explique Frédéric Ramé, président d'Altéo.
Fin janvier, La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a assuré que "le combat" continuait contre les rejets de "boues rouges" polluantes par l'industriel Altéo dans les calanques marseillaises après l'autorisation de ces rejets par une décision préfectorale.