Aujourd'hui et demain, le tribunal correctionnel de Toulon juge l'architecte de renom, Rudy Ricciotti, pour avoir fait des travaux de rénovation de sa maison sur la presqu'île de Port Miou. La justice lui reproche également l'embauche d'ouvriers non déclarés
Connu du grand public pour la construction du "Pavillon noir" d'Aix-en-Provence ou plus encore, le "Mucem" à Marseille, l'architecte Rudy Ricciotti comparaît devant la justice. Aujourd'hui et demain, le tribunal correctionnel de Toulon juge l'architecte pour le non dépôt d'une demande de restauration faite au préalable, dans la calanque de Port-Miou, à Cassis. Il est également jugé pour travail dissimulé.
La "Villa Presqu'île"
La "Villa Presqu'île", c'est le nom de la maison de Rudy Ricciotti, une villa acheté en 2010, dans laquelle il aurait réalisé 722.000 euros de travaux de rénovation ou de reconstruction, sans autorisation et en dépit des règles d'urbanisme du plan d'occupation des sols (POS) de Cassis.La villa se situe dans le Parc National des calanques, un site protégé et classé.
L'architecte ne pouvait ignorer cette donnée, d'autant que le POS modifié en 2010, exigeait même un permis de démolir.
La justice considère que :
Rudy Ricciotti ne peut plaider la méconnaissance des règles qu'il manie dans le cadre de son activité professionnelle ni banaliser leur violation en évoquant des modifications mineures
Travail dissimulé
Rudy Ricciotti est également accusé d'avoir eu recours à cinq ouvriers non déclarés, certains même en situation irrégulière en France. L'architecte plaide la bonne-foi et affirme avoir été abusé par un entrepreneur toulonnais. De fait, plusieurs autres personnes comparaissent à ses côtés.Réputation entachée
"Cette affaire m'a fait perdre des clients et a ternie ma réputation" a déclaré l'architecte ce matin lors de l'ouverture de son procès.