Marseille : France Télévisions relaxée pour son reportage sur les boues rouges

La maire de Cassis, Danielle Milon, a attaqué France Télévisions. Un reportage de pollution aux boues rouges dans les calanques aurait nui à l'image de sa ville. Ce mardi, le tribunal correctionnel de Marseille a relaxé France Télévisions.

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Concernant le reportage diffusé le 28 juillet 2016 dans l'émission Envoyé Spécial, le tribunal correctionnel de Marseille s'exprime ainsi :

Le reportage "n'indique aucunement que la commune de Cassis serait responsable, coupable ou comptable de la situation dénoncée".


"L'assainissement collectif (et donc le fonctionnement et la gestion de la station d'épuration visée) relève de la compétence de la communauté urbaine Marseille Provence", poursuit-il. Le tribunal a également relaxé l'apnéiste Michel Dron et débouté la commune de Cassis de sa demande de dommages et intérêts. Elle réclamait plus de 3 millions d'euros à France Télévisions pour rétablir son image, qu'elle estime écornée dans le reportage.

Un lanceur d'alerte également relaxé 


Dans l'enquête, intitulée "Calanques en eaux troubles", la journaliste rapportait les rejets d'eaux usées d'une station d'épuration aux abords de Cassis, en plein parc national des calanques. Michel Dron, qui plonge à une centaine de mètres de la plage, à 5 mètres de profondeur, et filme lui-même une canalisation débouchant dans la mer, décrivait un "tourbillon d'excréments".


Je suis soulagé, même si le fond, la question de la pollution, n'est pas tranchée, 


a réagi  Michel Dron à l'annonce du jugement.

"J'espère que d'autres continueront le combat", a ajouté l'apnéiste qui se définit comme "un lanceur d'alerte".

Le 5 septembre, le parquet, retenant la "bonne foi" de France Télévisions et celle de l'apnéiste, avait requis leur relaxe. La maire de Cassis, citant de nombreuses études prouvant la bonne qualité des eaux de baignade de sa ville, avait assuré qu'il était "impossible que des excréments sortent à cet endroit". Le directeur de la station d'épuration de Cassis, Fabien Pinna, interrogé comme témoin, avait répondu que, même en pleine saison, la station était bien en-dessous de son débit maximal. Selon lui, le panache qui apparaît sur les images du plongeur est "un phénomène naturel, quand l'eau douce entre dans de l'eau salée".

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