Un mois après la découverte d'un foyer de cas positifs de coronavirus chez les travailleurs agricoles saisonniers dans les Bouches-du-Rhône, 35 personnes sont toujours porteuses du virus.
Après un dépistage massif du Covid-19 parmi les ouvriers agricoles saisonniers du département, l'heure est au bilan.
5.952 tests ont été effectués par l'Agence régionale de santé (ARS) Paca suite à la découverte d'un foyer de cas positifs sur plusieurs sites agricoles, le 29 mai dernier.
287 cas de coronavirus ont ainsi pu être identifiés, indique l'ARS. Parmi eux, 252 travailleurs sont déjà guéris, 35 personnes sont toujours positives et placées en quarantaine.
Deux sites d'hébergement pour accueillir les cas positifs au Covid-19
A ce jour, 67 ouvriers agricoles saisonniers positifs ont pu être isolés sur deux sites : dans un ancien Ehpad à Miramas ainsi qu'à Salon-de-Provence.
A partir du lundi 29 juin, il ne restera que 13 ouvriers agricoles dans ces centres d'hébergement. 54 places seront donc disponibles.
Nouvelle campagne de dépistage à Tarascon
Les équipes de l'ARS ont effectué de nouveaux dépistages les 23 et 24 juin dans les hôpitaux des Portes de Camargue, à Tarascon.Sur les 422 tests réalisés, 35 personnes sont positives. Elles sont désormais isolées pour 14 jours et bénéficient d'un arrêt de travail.
Des opérations de contrôle sanitaire se poursuivent
La Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE) poursuit ses opérations de contrôle sur les sites d’hébergement collectifs.Jeudi 25 juin, la préfecture a pris un arrêté "de mise en demeure de réaliser des travaux" dans un hébergement accueillant des saisonniers agricoles sur un site près d'Arles.
"On ferme les locaux tant qu'ils ne sont pas aux normes et on demande d'assurer le relogement de tous les occupants (...) dans un délai de deux jours à compter de la fermeture", a-t-elle souligné.
La préfecture a notamment exigé qu'un logement pour travailleurs détachés soit raccordé à l'eau potable.
La CGT perd son procès
Ces ouvriers, principalement originaires d'Amérique du Sud et d'Afrique, sont pour la plupart employés par la société Terra Fecundis, une agence d'intérim agricole espagnole.Le 25 juin, la CGT a perdu son procès contre neuf sociétés agricoles et Terra Fecundis à qui elle reprochait le manque de mesures de protection pour les saisonniers étrangers. Ils seraient environ 2.000 dans les Bouches-du-Rhône.