Le syndicat dénonce l'inaction de l'Etat et de GazelEnergie concernant le projet BioGazGardanne sur le site de la centrale de Gardanne, à l'arrêt depuis décembre.
"La lutte pour l'emploi" continue. Une cinquantaine de salariés s'est installée à l'aube ce mardi 4 juin, devant les grilles pour filtrer les entrées de la centrale de Gardanne, à l'arrêt depuis décembre. A l'appel de la CGT, ils dénoncent l'absence de réponse suite à la réunion du 30 mai avec le ministère de l'Energie et de l'Industrie, sur l'avenir du site provençal, annonce le syndicat dans un communiqué publié la veille sur les réseaux sociaux.
Les salariés prêts à faire fonctionner la centrale biomasse
" Tous les engagements qui ont été pris ces dernières années, par l'Etat et GazelEnergie, n'ont pas été respectés, on nous balade de réunion en réunion depuis plusieurs mois, explique Nicolas Casoni, secrétaire de la CGT de la centrale, les emplois ne sont toujours pas pérennisés, le site de la biomasse non plus".
‼️Avenir Centrale de Gardanne‼️
— CGT Centrale de Gardanne (@CgtGardanne) June 3, 2024
Devant l’inaction de l’Etat et GazelEnergie, la CGT revendique la mise sous gestion des travailleurs de l’unité Biomasse et du projet BioGazGardanne
Organisés, motivés et déterminés pour les emplois, la réponse aux besoins des usagers ✊✊✊ pic.twitter.com/rsOOKKC1aM
Après l'arrêt de l'exploitation du charbon en 2018, l'unité de production en biomasse est détenue par GazelEnergie, société du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
Les salariés demandent des garanties d'avenir pour la biomasse, à l'arrêt depuis décembre 2023 et la reprise de leur outil de travail pour un euro symbolique. "S'il le faut, on est prêt à créer une société, vu que l'Etat est prêt à mettre un certain montant dans le contrat biomasse, on veut bien faire fonctionner la centrale si GazelEnergie ne veut pas le faire", note Nicolas Casoni.
Les licenciés toujours dans l'attente d'un projet
Le deuxième point de revendication, "c'est le projet industriel porté par les travailleurs" pour la production de méthane sur le site. "L'Etat s'était engagé à créer les conditions pour que la réalisation du projet se fasse dans des délais raisonnables" pour permettre la reprise des 25 salariés licenciés, "et rien n'avance e nos camarades licenciés sont toujours dans l'attente", ajoute Nicolas Casoni.
Le site emploie 90 emplois depuis la fin des activités charbon en 2018. "On a besoin que les choses avancent, le site soit pérennisé, ça passe par le fonctionnement de la biomasse et par la réalisation du projet industriel qu'on porte", résume Nicolas Casoni. Les salariés estiment avoir été assez "patients" et promettent des actions "pour faire bouger les lignes", soulignant que les enjeux de la centrale impactent aussi l'activité et l'emploi des salariés du port. Une assemblée générale aura lieu ce mardi matin à 11 heures, sur le site.