A l'appel de la CGT, les accès à trois terminaux méthaniers, dont deux à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) sont à nouveau bloqués ce jeudi. Les salariés réclament une revalorisation des salaires tenant compte de l'inflation.
Les grèvistes bloquent l'accès à trois terminaux méthaniers français permettant l'importation de gaz naturel liquéfié (GNL), à Fos-sur-Mer (deux terminaux) et Montoir-de-Bretagne, tout comme l'accès aux 14 centres de stockage souterrain de gaz, répartis sur le territoire et classés Seveso pour la plupart.
Et les blocages risquent de durer ces prochains jours. Les salariés des terminaux méthaniers entendent mettre "sous tension" la prochaine réunion de négociations avec les employeurs, qui doit se tenir lundi.
La réunion de négociations qui s'est tenue mercredi avec les employeurs n'a pas répondu aux attentes des représentants des salariés des industries électriques et gazières.
"On reconduit le mouvement et on va le durcir", a indiqué àFrédéric Ben, délégué syndical Engie et responsable secteur gaz à la FNME-CGT.
Dans l'Oise, les grévistes ont "chaîné" et cadenassé temporairement les accès pour faire repartir les employés des entreprises. "On va faire des actions comme ça à plusieurs reprises et endroits pour maintenir la pression sur la direction", a indiqué Frédéric Ben.
Une hausse de 15% des salaires
Ce mouvement survient dans un contexte sensible, alors que le gouvernement s'est engagé à remplir les stocks à près de 100% d'ici au début de l'automne pour pallier le manque de gaz russe.
Les syndicats réclament une hausse de 15% des salaires, correspondant à ce qu'ils estiment être leur perte liée à l'inflation depuis dix ans.
Les employeurs ont proposé mardi 0,7% d'augmentation au 1er octobre, en anticipation de la revalorisation du salaire national de base en 2023, laquelle serait au minimum de 1% selon la CGT, loin des revendications.
Ces actions seraient sans incidence sur le remplissage des stockages ou sur l'arrivée des navires sur les terminaux méthaniers, a réaffirmé la direction d'Engie.
Concernant les salariés du groupe, elle évoque des mesures accordées début 2022 "qui se situent en moyenne à 2,5% d'augmentation, sans compter les dispositifs d'intéressement".