Le dépôt pétrolier de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône est la scène de deux conflits simultanés. Ce jeudi, des gilets jaunes bloquent toujours le rond-point à la sortie de la plateforme Total. Des salariés CGT grévistes les ont rejoint, inquiets des suppressions d'emplois qui les menacent.
Le site de la Mède est doublement paralysé ce jeudi. D'un côté, les gilets jaunes, présents depuis plusieurs jours. De l'autre, une partie du personnel en grève. Du personnel syndiqué CGT.
Ce jeudi matin, la direction ne pouvait dire à l'AFP quel était l'impact de cette grève sur le fonctionnement du site. 330 salariés y travaillent. Selon Fabien Cros, élu CGT, la grève de 24 heures reconductible, est suivie par 87% des salariés.
"Aucun produit pétrolier n'entre ou ne sort du dépôt", affirme l'élu, précisant que quelque 150 grévistes CGT distribuaient des tracts sur le rond-point d'accès au site, où une cinquantaine de "gilets jaunes" ont installé depuis plusieurs jours un barrage filtrant.Des négociations salariales annuelles de branche se sont ouvertes aujourd'hui. C'est un jour de mobilisation sur tous les sites face aux menaces de suppressions d'emplois"
Ensemble ? Oui et non
La CGT s'est défendue d'avoir rejoint les gilets jaunes, même si les revendications sur le pouvoir d'achat sont les mêmes.
a indiqué un gréviste CGT, joint par téléphone par l'AFP.On n'oppose pas les luttes, tout est bon contre Macron. Il y a un ras-le-bol total