Le président de la République s'est exprimé mardi devant 600 maires en Normandie. Mais certains gilets jaunes ont refusé de suivre l'intervention du chef de l'Etat à la télévision, comme dans les Bouches-du-Rhône. Pour eux, la rupture est consommée avec l'exécutif.
Au rond-point de Pont de Crau, occupé depuis le 17 novembre, aucun gilet jaune n'a regardé l'intervention du chef de l'Etat. Pour eux, la rupture est consommée avec le gouvernement.
"Déjà rien que dans son courrier il n'a rien pour nous, donc on le boycotte, on va dire, pour parler gentiment", explique Nathalie.
Le président de la République a lancé mardi dans l'Eure le grand débat national par un échange-marathon de près de sept heures avec 653 maires normands, qui témoignaient des "fractures" françaises.
Emmanuel Macron a retrouvé des accents de campagne pour répondre en détail sur tous les dossiers. Il a ainsi défendu son programme économique, la suppression de l'ISF et la hausse de la CSG.
Sur la quarantaine de gilets jaunes fidèles à ce rond-point, la majorité va s'informer sur les réseaux sociaux. Ce grand débat national est bien trop éloigné des préoccupations et ne présente "aucun intérêt" pour Philippe.
"On s'est déjà qu'il va nous bananer, de raconter n'importe quoi comme d'habitude."
Le site internet du grand débat national lancé par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des "gilets jaunes" a été mis en ligne mardi soir, en vue de recueillir les contributions des Français à partir de la semaine prochaine.
Outre des "kits méthodologiques" à destination des participants et surtout des organisateurs des débats locaux, sont publiées quatre fiches thématiques sur les thèmes du grand débat: transition écologique, fiscalité et dépenses publiques, démocratie et citoyenneté, organisation des services publics.#GrandDebat : le site est en ligne !
— Gouvernement (@gouvernementFR) 15 janvier 2019
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