Depuis le 11 novembre 2022, le niveau de risque concernant la grippe aviaire a été relevé de "modéré" à "élevé" dans tout le territoire français. Pour Didier Gibbe, président du syndicat régional des producteurs de gibiers et de chasse, la situation se veut moins inquiétante en PACA que dans le reste du pays.
La mort du cygne porteur de la grippe aviaire, lundi 1er décembre 2022, à Saint-Saturnin-lès-Avignon (84), démontre que la région PACA n'est pas encore épargné par la maladie.
C'est le troisième cas détecté depuis fin novembre. Le premier a été signalé à Vauvert dans le Gard sur un flamant rose. Et le deuxième déjà sur un cygne dans le marais du Vigueirat, à Arles, dans les Bouches-du-Rhône.
Mais pour Didier Gidde, président du syndicat régional des producteurs de gibiers et de chasse, il n'y a pas de risque de développement de pandémie au niveau de la région. "On est préoccupé par la situation mais pour l'instant cela ne touche que la faune sauvage. C'est moins grave qu'un oiseau d'élevage qui est touché", commente l'éleveur de gibiers.
Des filières peu nombreuses qui limitent le risque de contamination
Depuis le 11 novembre 2022, l'ensemble du territoire métropolitain est en risque "élevé" face à la recrudescence de la grippe aviaire. Ce niveau d'alerte oblige les éleveurs à appliquer des mesures plus strictes concernant le traitement de leur volaille. Tout comme les zones de contrôles temporaires (ZCT). Celles-ci dictent une nouvelle conduite pour les éleveurs et les chasseurs se trouvant dans un rayon de 20 km du cas de grippe aviaire détecté.
Même si pour cet aviculteur, les zones de danger ne sont pas toutes égales selon les régions. "Déjà, chez nous on est protégé par nos filières qui sont peu nombreuses (10). De fait, le risque de propagation et de contamination est moindre que dans d'autres régions, à l'inverse du Sud-Ouest par exemple. Puis ce qui fait la force des productions du coin, c'est qu'il y a plus d'éleveurs de faisans que de poulets. Ce sont des oiseaux sont moins fragiles", explique-t-il.
Pour Didier Gibbe, la situation en PACA ne risque pas d'être aussi grave que l'on pourrait le présager. Mais toutefois, il n'exclut pas que certaines inquiétudes subsistent si la crise viendrait à toucher les grosses filières. "Une de nos angoisses serait de ne pas pouvoir racheter de poussins. On ne pourrait plus développer notre activité. Surtout que pour nous (les éleveurs de gibier), on a comme seul client la chasse."
On rappelle que la consommation de viande, de foie gras et d'œufs et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille ne présente aucun risque pour l’Homme.