Le soir du 4 août, l'incendie avance rapidement sur la Côte Bleue, porté par un fort mistral. Des plaisanciers volontaires travaillent avec la police pour évacuer la population à bord de leurs bateaux. Aujourd'hui, ils ont reçu une médaille. Symbolique peut-être, touchante certainement.
Gérard Masselis possède un petit bateau long de 4,35 mètres. Pendant l'incendie de Martigues, il fait plusieurs allers-retours pour mettre à l'abri des dizaines de personnes.
Ce mardi 4 août, la mer est démontée, les conditions de navigation épouvantables, les passagers sont affolés et frigorifiés. Plusieurs personnes sont intoxiquées par la fumée. A bord de son bateau, un policier dit à Gérard ce qu'il doit faire.
Le jeudi 13 août, Gérard Masselis reçoit une médaille de la DDSP des Bouches-du-Rhône pour son "courage" (et non sa "bravoure".)
Les plaisanciers ainsi remerciés sont au nombre de six. Les policiers, eux aussi, ont reçu une médaille dans la matinée.
Plaisanciers et policiers sont très émus. Ils ne cessent de se remercier pendant cette rencontre.
Gérard Masselis vit avec sa femme six mois aux Pennes-Mirabeau. Et six autres mois au camping des Tamaris, à Martigues. Son mobile-home a été entièrement détruit par l'incendie.
C'est pour cette raison qu'il était déjà sur son bateau quand la police est arrivée. Pendant des heures, il va faire monter les "évacués" sur son embarcation, un par un, pour les mettre à l'abri au port de Tamaris.
250 personnes évacuées par une mer démontée : un tour de force
250 évacués et aucun blessé ! L'opération était pourtant périlleuse sur la plage de la Brigade. Dix-sept policiers étaient sur place.Dans ces cas-là, ils ne "réquisitionnent" pas les civils. Ils leur donnent un statut de "collaborateur occasionnel du service public", pour les protéger en cas d'accident.
Seuls les volontaires collaborent. Six "capitaines" plutôt que six "plaisanciers".