Huit personnes ont été condamnées jeudi à des peines allant de quatre mois à un an de prison ferme après des affrontements avec les forces de l'ordre lors d'une manifestation de gilets jaunes au péage de La Ciotat.
Intérimaires, cuisinier, serveur, chômeur, ils sont âgés de 18 à 29 ans, sept hommes et une femme, décrits comme des "jeunes sans histoires" par leurs avocats et qui vivent la plupart chez leurs parents. Le 24 novembre, ils avaient pris part à l' "acte II" du mouvement des "gilets jaunes" au péage autoroutier de La Ciotat.
Relaxés pour les dégradations
Ils ont été condamnés jeudi à des peines allant de quatre mois à un an de prison ferme pour violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique et participation à une manifestation armée. Ils ont été relaxés pour les faits de dégradations de la gare de péage.
A l'audience, les prévenus ont expliqué "être montés au péage" parce que "les réseaux sociaux disaient que ça chauffait" ou "pour retrouver la bonne ambiance de la veille avec grillades et bières". Trois des prévenus ont été condamnés à 8 mois de prison dont 4 avec sursis. Quatre autres ont écopé de 10 mois de prison dont 5 avec sursis ayant été, en plus, reconnus coupables de rébellion et d'outrages.
Condamné à 13 reprises
La peine la plus lourde, un an de prison avec maintien en détention, a été prononcée contre un individu plus âgé, un intérimaire déjà condamné à treize reprises. "Une peine avec une partie de prison ferme est indispensable, s'était justifié le procureur Nicolas Ruby, car il faut sanctionner des faits d'une gravité extrême".
Tous avaient été placés en détention provisoire le 26 novembre puis libérés au bout de deux à trois semaines, à l'exception de deux d'entre eux qui ont comparu détenus. Le tribunal a débouté Escota Vinci Autoroutes qui s'était constituée partie civile arguant d'une "destruction organisée". Le préjudice n'a pas été chiffré.