La commune de Bouches-du-Rhône a été le théâtre de tirs à plusieurs reprises en décembre dernier. Une situation d’insécurité que dénoncent les agents municipaux, ils se sont rassemblés mardi matin devant la mairie.
Quelques centaines de fonctionnaires de la municipalité de La Ciotat ce sont réunis mardi devant la mairie pour dire "non à la violence", après les menaces et intimidations visant le maire et un adjoint depuis mi-décembre."Nous avons appelé au rassemblement pour montrer l'unité du personnel et pour dire non à la violence", a déclaré Pascale Voulant, déléguée syndicale de la FSU, l'un des trois syndicats à appeler au rassemblement. "On ne trouve pas ça normal, on montre qu'on est solidaires", poursuit-elle.
Patrick Boré : "Je suis très ému"
"Je suis fière de mes collègues, tout le monde réagit plutôt bien. Les gens en parlent, mais avec du recul", assure-t-elle, se disant "choquée", car "c'est notre institution". "Je suis très ému, et c'est important pour moi qu'il y ait le personnel dans cette démarche, qui soutienne les élus", a déclaré à la presse le maire (Les Républicains) Patrick Boré devant la mairie, dans laquelle travaillent un peu plus de 300 personnes, sur environ 900 employés municipaux."Ce sont des actes odieux. Je suis contre la violence, quelle qu'elle soit", témoigne Katell, une employée municipale. "On est tous un petit peu visés, ils ont frappé la mairie, frappé M. le maire, c'est assez révoltant", s'indigne-t-elle.
Le 18 décembre, des menaces de mort avaient été proférées à l'encontre du maire, devant sa femme, dans le jardin de son domicile, s'il ne "prenait pas les décisions nécessaires pour cesser (...) de leur enlever le pain de la bouche", avait raconté le lendemain M. Boré, qui disait ignorer ce à quoi ses agresseurs faisaient allusion.
Le domicile et la voiture de son adjoint à l'Environnement Noël Codura, avaient été la cible de tirs d'arme de chasse le dimanche 20 décembre. Enfin, un Appart'hôtel, propriété de ce même adjoint, avait été visé dans la nuit du 28 au 29 décembre par plusieurs tirs.
La brigade criminelle de la Sûreté départementale des Bouches-du-Rhône a été saisie de l'ensemble des faits. "Il y a plusieurs pistes liées à des contentieux en cours", avait dit fin décembre à l'AFP une source policière, une source proche du dossier ayant évoqué un possible conflit avec du personnel municipal.