Le directeur de la raffinerie de Total La Mède s'est exprimé dans un point presse ce vendredi. Il explique la stratégie du groupe pour le site de la Mède, qui devrait devenir d'ici deux ans et demi la première bio-raffinerie de France. Mais les syndicats ne croient pas au projet.

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En plein conflit social, le directeur de la plateforme Total La Mède (à Châteauneuf-les-Martigues) a tenu à expliquer le plan de modernisation du site.
D'ici fin 2016, le groupe Total investira 200 millions d'euros pour le passage au bio-carburant. Une modernisation obligée selon la direction, le raffinage du pétrole brut étant devenu trop déficitaire (perte de 100 millions d'euros par an, depuis les cinq dernières années).

"La Méde : parmi les sites les plus performants d'Europe"

Pour atteindre son objectif, le groupe Total table sur une transition de deux ans et demi. Le but étant de faire de "La Mède l'un des sites les plus performants d'Europe" à l'horizon 2017.
Mais le plein emplois ne pourra être conservé, et la direction a annoncé jeudi la suppression de 180 postes sur les 430 actuels.
François Bourrasse précise qu'il n'y aura aucun licenciement sec, ni aucune mutation contrainte. Plusieurs dizaines de personnes sont éligibles au départ à la retraite. 
Quant au redéploiement, il s'effectuera sur d'autres sites en France et à l'étranger. 

Méfiance des syndicats

Les syndicats ont reconduit la grève jusqu'à demain. Ils sont actuellement en assemblée générale.
Ils restent très méfiants par rapport aux propos de leur directeur. Ils rappelent qu'il y a cinq ans, à Dunkerque sur le site de Flandres, la restructuration prévoyait un projet similaire qui n'a jamais vu le jour.
Pour la CGT, la direction risque de demander une activité constante à effectifs et moyens réduits. A moyen terme, le syndicat craint la disparition pure et simple du site. 
Elle rappelle que le bénéfice mondial du groupe Total s'élève à 1 milliard 400 millions d'euros.

 

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