Suite à un échange entre Gérald Darmanin et les préfets des Bouches-du-Rhône, des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes, une conférence se tient ce samedi entre ministres au sujet de la situation migratoire de l'île italienne de Lampedusa.
Elle a commencé ce samedi à 15H30 entre les ministres de l'Intérieur français, italien et allemand, la présidence espagnole du Conseil de l'Union européenne et la commissaire de l'UE aux Affaires intérieures Ylva Johansson, a-t-on appris auprès de l'entourage de Gérald Darmanin.
Cette réunion intervient après l'afflux en bateau de quelque 10 000 personnes cette semaine sur la petite île italienne, une des principales porte d'entrée vers l'Europe, qui a relancé le débat sur le partage des responsabilités au sein de l'UE concernant les demandeurs d'asile.
La conférence a été proposée par le ministre français Gérald Darmanin à l'issue d'un point de situation, vendredi, avec les services concernés de la police, de la gendarmerie, de l'immigration et des renseignements intérieurs, ainsi que les préfets des Bouches-du-Rhône, des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes (sud de la France), selon l'entourage du ministre.
Vendredi matin, Gérald Darmanin s'était déjà entretenu avec ses homologues italien, Matteo Piantedosi, et allemand, Nancy Faeser.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, doit se rendre ce week-end à Lampedusa avec la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, qui lui a demandé de venir constater la situation sur cette petite île italienne de la Méditerranée proche de la Tunisie.
10 000 personnes ont débarqué en quelques jours
Entre lundi et samedi, environ 10 000 personnes, soit plus que l'ensemble de la population de Lampedusa, sont arrivées à bord de plus de 200 bateaux, selon les chiffres de l'agence des Nations unies pour les migrations.
Le reportage de Franceinfo :
Le centre d'accueil des migrants construit sur l'île est prévu pour moins de 400 personnes. Des milliers de ces migrants ont donc été transférés vendredi en Sicile.
Mercredi, l'Allemagne a annoncé suspendre l'accueil volontaire de demandeurs d'asile en provenance d'Italie, prévu par les accords européens, en raison d'une "forte pression migratoire" et du refus de Rome d'appliquer ces accords.