2016 est une année record sur le front des incendies dans les Bouches-du-Rhone. Le bilan est lourd, 355 départs de feu et près de 5.000 hectares brûlés. Le montant du surcoût pour le SDIS 13 a été dévoilé ce vendredi, il s'élève à 1.650.000 euros.
Avec 355 départs de feu enregistrés et 4.800 hectares brûlés rien que dans les Bouches du Rhône, l'été 2016 est le plus noir de ces vingt dernières années.
La lutte contre les incendies représente en plus un coût important. Le montant de la facture a été dévoilée aujourd'hui par les services d'intervention et de secours.
Il faut remonter "aux années 90" pour retrouver une saison avec des surfaces brûlées comparables, a expliqué le colonel Gregory Allione, directeur du Service départemental
d'incendie et de secours (SDIS), lors d'une conférence de presse dressant le bilan de cette saison.
Reportage de Jean-Louis Boudart et Laurent Esnault :
5 incendies de plus de 100 hectares
Le plus grand feu cet été, qui a touché la zone de Rognac au nord de Marseille et qui s'est arrêté aux portes de la ville, a consumé 2.700 hectares le 10 août. Le même jour, 800 hectares sont partis en fumée à Fos-sur-Mer. Le 5 septembre, un feu a touché 300 hectares du massif des Calanques, au sud de la cité phocéenne. Au total, le département a connu 5 incendies de plus de 100 hectares, alors qu'il n'en avait connu aucun les trois dernières annnées."La saison fut extrêmement difficile" a estimé le président du SDIS Richard Mallié, qui s'est félicité qu'il n'y ait eu "que 8 blessés" parmi les pompiers, très mobilisés cet été.
Dès avril-mai, nos experts avaient averti le préfet que nous allions voir arriver une saison estivale compliquée",
en raison de la faiblesse des précipitations pendant l'hiver et le printemps, qui s'est prolongée en été, a-t-il expliqué. Les responsables du service ont loué le travail des hommes sur le terrain: lefeu de Rognac a concerné une surface où se trouvaient 5.000 maisons d'habitation dont seulement 25 ont été détruites.
Les drônes en renfort
Les soldats du feu ont également défendu les 24 sites classés Seveso employant 43.500 personnes du pourtour de l'Etang de Berre et le radar de Vitrolles, vital pour l'aéroport.L'utilisation récente de drônes, en particulier pour prévenir les "reprises de feu" en détectant les points chauds après les incendies, a été également saluée par les responsables du service.Tout comme la coopération avec les marins-pompiers (qui opère sur la ville de Marseille, ndlr) sur le feu dans les Calanques.
"Le même feu en 1990, avait parcouru 3.000 hectares", soit 10 fois plus que cette fois-ci, a souligné M. Mallié. Un résultat selon lui de la bonne entente entre les deux corps.