Dans un courrier adressé au corps enseignant, Eric Le Dissès, maire (DVD) de Marignane propose aux instituteurs et employés de mairie des bombes lacrymogènes pour assurer leur sécurité. Une mesure qui n'a pas manqué de faire réagir, notamment la Préfecture des Bouches-du-Rhône.
Doter les enseignants et les personnels de cantine dans les écoles, de bombes lacrymogènes, c'est la proposition qu'aurait faite le maire de Marignane (DVD) dans un courrier adressé aux directeurs d'écoles, selon une information de BFM TV.
Dans ce courrier, l'édile souhaiterait donner aux enseignants les moyens de se défendre, notamment en cas d'intrusion. Aux bombes lacrymogènes, s'ajouteraient des alarmes sous forme de collier.
Contacté, Eric Le Dissès n'a pour l'heure pas donné suite à notre demande d'interview, mais la préfecture des Bouches-du-Rhône confirme ces intentions.
Dans un courrier, Frédérique Camilleri, préfète de police a rappelé au maire ses compétences, comme le renfort d'effectifs de la police municipale aux abords des écoles, et la création d'un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance.
Une arme de catégorie D
La préfète de police rappelle également à Eric Le Dissès la législation : une bombe lacrymogène est "une arme de catégorie D, dont le port et le transport sont interdit sans motif légitime".
En cas de contrôle, les circonstances sont étudiées au cas par cas, mais le port ou transport d'une arme de catégorie D sans motif légitime est passible d'une sanction de 15.000 euros d'amende et 1 an de prison.
Pas dit que les enseignants soient près à prendre le risque, d'autant que d'après BFM, les syndicats enseignants, et l'inspection académique se sont déjà opposés à une telle mesure.
Uniforme et hymne national
Ce n'est pas la première fois que le maire de Marignane fait parler de ses écoles. En décembre 2022, ce dernier écrivait au ministre de l'Education Nationale (Pap Ndiaye à l'époque) pour signaler sa volonté d'expérimenter le port de l'uniforme à l'école, et la levée de drapeau.
Sur ces points il semblerait que le gouvernement soit désormais plus enclin entendre la Marseillaise, que le souffle des bombes lacrymogènes dans les classes.
