Un arrêté de mise en péril imminent a été émis par un expert judiciaire sur trois maisons mitoyennes de la ville d'Auriol. Les habitants de sept logements ont été évacués ce jeudi 31 octobre et sont actuellement en cours de relogement.
Ce jeudi, les habitants de trois maisons mitoyennes de la ville d'Auriol se sont réveillés avec une mauvaise surprise. Ces derniers ont dû quitter leur logement après un signalement pour une information préoccupante, déclare la mairie d'Auriol à France 3 Provence-Alpes confirmant une information de la Provence.
Une fissure a été remarquée sur la façade de l'une des maisons. Les trois habitations étant imbriquées l'une à l'autre, elles sont donc toutes menacées si l'une d'entre elles présente un danger. Des habitants de la ville ont signalé cette fissure sur Histologue, une plateforme gouvernementale qui permet d'alerter sur des situations de mal-logement.
"Après cela, un expert judiciaire du tribunal administratif a émis un arrêté de mise en péril imminent", explique Véronique Miquelly, maire d'Auriol. Les habitants de sept logements ont été évacués et sont actuellement en cours de relogement.
Une trentaine d'arrêtés de mise en péril
La maire de la ville est malheureusement une habituée des problèmes de mal-logement : "Plus d'une trentaine d'arrêtés de mise en péril éminents ont été effectués depuis mon élection en 2020", précise Véronique Miquelly.
L'édile alerte sur des nombreux immeubles en état de délabrement. D'après la maire, les causes des dégradations sont multiples : "défaillance des propriétaires, des locataires qui n'ont pas signalé des problèmes, la sécheresse, les vibrations de la carrière... il est difficile de pointer une seule raison".
690.000 de frais
Depuis début 2024, 690.000 euros ont été avancés par la mairie, qui doit être remboursés par les propriétaires ou bailleurs, afin de tenter de mettre les habitations concernées aux normes.
Cette somme importante pèse sur les finances de la commune. Véronique Miquelly a sollicité une audience au Préfet et à la Métropole afin d'évoquer la situation "préoccupante" du logement à Auriol.