Alors que le débat sur le burkini a été relancé par le maire de Grenoble qui l'a autorisé dans ses piscines, le maire DVD de Marignane (Bouches-du-Rhône) prend un arrêté pour au contraire l'interdire dans les piscines de sa commune.
C'est par un communiqué posté ce 19 mai sur les réseaux sociaux qu'Eric Le Dissès annonce prendre ce jour un arrêté pour "interdire le Burkini tout comme le sont déjà les bermudas, les shorts et autres. Seuls sont autorisés les maillots de bain".
"Tant que je serai Maire, il n'y aura pas de burkini dans nos piscines", assure à ses administrés le député-maire divers droite, investi par LR pour briguer un nouveau mandat dans la 12ème circonscription des Bouches-du-Rhône.
Eric le Dissès appelle les autres maires "à ne pas céder aux pressions d'associations pro-burkinis, qui tentent d'imposer ce qui n'est ni plus ni moins que l'islamisation extrême de la France" qualifiant d"apôtre de la loi islamique" Eric Piolle, le maire écologiste de Grenoble.
Le lundi 16 mai, le conseil municipal de Grenoble a voté la modification du règlement intérieur de ses piscines pour autoriser le port du burkini et la baignade seins nus, dans les piscines de la ville à partir du 1er juin. Le short de bain reste prohibé pour des raisons d'hygiène
Le préfet de l'Isère a annoncé vouloir saisir le tribunal administratif de Grenoble pour "obtenir la suspension " de la délibération grenobloise "conformément aux instructions qu'il a reçues du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin".
Le ministre de l'Intérieur a dénoncé sur Twitter une "inacceptable provocation communautaire, contraire à nos valeurs".
Grenoble n'est pas la première ville à autoriser le port du burkini, c'est déjà le cas à Rennes (Ile-et-Vilaine), depuis 2018 et Surgères (Charente-Maritimes) depuis 2019.