Les détritus s'entassent une nouvelle fois dans les rues de Marseille suite au mouvement de grève lancé par le syndicat Force Ouvrière mardi. Dans un communiqué, la Métropole demande à FO de "revenir à la réalité" et de mettre un terme au conflit.
Dans les rues de Marseille, les déchets reprennent leurs quartiers. Après un premier mouvement de grève en septembre et un second en décembre, les éboueurs de la Métropole ont débrayé depuis mardi soir. Et cela commence à se voir.
Mardi, le syndicat Force Ouvrière a appelé les agents de la collecte des ordures à cesser le travail. Selon FO, deux points de l'accord conclu avec la Métropole en décembre ne sont pas respectés.
Le désaccord porte sur l'aménagement du temps de travail en période de Covid pour tout le personnel et sur une prime de 100 euros pour ceux qui travaillent les dimanches et jours fériés.
De son côté, la Métropole assure respecter les termes de l'accord conclu avec le personnel. Dans un communiqué paru jeudi soir, elle répond aux deux points soulevés par FO, des "nouvelles mesures qui ne sont pas compréhensibles pour l'administration".
Une prime jugée "illégale" par la Métropole
Concernant la prime des jours fériés et dimanche, "cette demande est illégale", assure la Métropole. Elle ne rentrerait pas dans le cadre de la loi du 31/12/1992 "fixant l’indemnité horaire pour le travail du dimanche et des jours fériés à 0,74 euro de l’heure".
Les fréquences de collecte "adaptées" pendant la période Covid
Au sujet des aménagements horaires pendant la période Covid, la Métropole assure avoir mis en place "une organisation adaptant les fréquences de collecte en respectant le travail de chacun" depuis le 12 janvier, soit "un roulement des sections en décalé un jour sur deux".
Le temps des négociations est terminé.
Yves Moraine, porte-parole de la Métropole dans le cadre de ce mouvement de grève
"Un accord a été signé et sa mise en œuvre suit le calendrier prévu, déclare Yves Moraine. Je demande à Force Ouvrière et à son Secrétaire général, Patrick Rué, de revenir à la réalité et d’informer convenablement ses adhérents".
"Il doit assumer ses responsabilités et mettre un terme à un conflit sans issue qui pénalise les habitants du territoire comme les agents grévistes, qui seront inutilement privés de leur rémunération pour les jours non travaillés."