Alors que les manifestations propalestines sont interdites à Paris, 1000 personnes, selon la préfecture de police, se sont rassemblées place Bargemon à Marseille pour soutenir le peuple Palestinien.
« Gaza ! Gaza ! Marseille est avec toi ! » scande la foule réunit dans le quartier de l'Hôtel de ville à Marseille.
Près de 1000 personnes, selon la préfecture de police, se sont rassemblées dans une ambiance calme.
Sophia, hisse fièrement le drapeau palestinien qu'elle tient à la main. Cette lyonnaise, n'a pas pu manifester dans sa ville alors elle est venue à Marseille : "moi personnelle je ne reconnais pas l'Etat israélien. Comment voulez-vous trouver une solution de paix ? Alors qu'on vous fait sortir de chez vous ? Le message c'est d'être solidaire avec la Palestine."
Nassera Benmaria adjointe à la mairie de Marseille en charge des espaces verts , pro-palestine, rappelle que ce rassemblement est "un appel à la paix et à la protection des droits de l'homme."
Contrairement à la capitale, ce rassemblement a été autorisé, un important dispositif de sécurité est tout de même présent sur place, une dizaine de camions CRS en renfort des policiers locaux.
Initialement, le 15 mai, les Palestiniens se réunissent pour commémorer la Nakba, un mot arabe qui signifie catastrophe et qui évoque l'exode de centaines de milliers de Palestiniens à la création d'Israël en 1948. Aujourd'hui c'est le 73ème anniversaire de la résistance palestienne.
Mais ces derniers jours, la montée en puissance des violences entre Israël et le Hamas a changé la donne.
« Il faut que les palestiniens se libèrent du Hamas »
Hagay Sobol, spécialiste du Moyen-Orient, ancien élu à la mairie de Marseille, ne soutient pas cette manifestation. Selon lui, le Hamas veut s’imposer comme le défenseur de la cause Palestienne, or c’est une organisation islamiste, pour lui, responsable de l'escalade des violences.
Des violences inouïes
Le 7 mai dernier des affrontements violents entre Palestiniens et policiers Israéliens ont éclaté sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem, 180 personnes ont été blessées. Cet évènement est considéré comme l’un des affrontements les plus violents de ces vingts dernières années.
Au total, depuis lundi 10 mai, 126 palestiniens sont morts à Gaza et 950 personnes ont été blessées. Du côté d’Israël, neuf personnes ont été tuées dont un enfant et plus de 560 blessées.
Vendredi dernier dans un communiqué, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré que les raids sur la bande de Gaza n’allaient pas prendre fin prochainement. Un conseil de sécurité de l’Onu doit se réunir demain, dimanche 16 mai, au sujet du conflit israélo-palestinien.