Gaby, 25 ans, a été agressé par cinq jeunes gens mercredi à la sortie du métro des Chartreux. Ce jeune homosexuel est encore sous le choc, et décide de témoigner pour dénoncer "l'acte intolérable" dont il a été victime.
"J'ai 25 ans, je fais tout pour être heureux dans la vie. Je suis gentil avec tout le monde... Je ne mérite pas ça..."
Gaby a été battu par des individus à sa sortie du métro de la station des Chartreux, mercredi dernier. La motivation homophobe semble évidente.
Il a entendu l'un des agresseurs crier aux autres : "tu vois pas que c'est un pédé !".
Gaby allait faire des courses et remontait du métro par les escalators, lorsqu' un "type, entre 23 et 27 ans, m'a rattrapé par le sac. Je ne comprenais rien à ce qu'il me disait. Ce qui est sûr, c'est que c'était un faux prétexte", raconte la victime.
Une dame témoin de la scène, conseille à Gaby de ne pas s'arrêter.
"Alors que je m'éloignais dans le boulevard d'Arras, ils m'ont rattrapé.
Ils ont pris mon sac avant de repartir, avec tous mes papiers...".Cette fois, ils étaient cinq et m'ont roué de coups. C'était un enfer, un cauchemar...
Deux agressions en quatre mois
"Je suis encore sous le choc", raconte Gaby, encore tuméfié. Il souffre de douleurs au visage et au dos. Le médecin qui l'a examiné a conclu à deux jours d'Incapacité temporaire de travail."Je ne mérite pas ça, répète-t-il. Je suis sociable avec tout le monde, j'ai la joie de vivre. Cet acte est intolérable.
Son homosexualité, Gaby dit l'assumer pleinement : "il ne faut pas avoir honte de ce que l'on est".Je me demande ce qui peut motiver ces personnes pour en arriver à une telle violence.
Avant d'être un homosexuel, je suis avant tout un humain. Ce genre d'acte est intolérable. Il menace la sécurité de tous les gens", poursuit la victime. Gaby a trouvé un réconfort auprès de sa famille et des amis proches.
Il y a quatre mois, Gaby avait échappé au jet d'une bouteille en verre. Mais il n'avait pas porté plainte. Cette fois-ci il l'a fait.
Une enquête est en cours. Les images de vidéosurveillance ont été demandées par la police.